Ce besoin, augmenté des amortissements au titre de la dette pour un montant de 132,3 MMDH, dont 127,9 MMDH au titre de la dette intérieure, s’est traduit par un besoin de financement brut de 158,8 MMDH, précise le ministère dans un document sur la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) du mois de mai 2023.
Le niveau des amortissements au titre de la dette intérieure résulte de la concentration des émissions intervenue à la fin de l’année 2022 et au début de 2023, sur les maturités à court terme, en raison de la préférence des investisseurs pour ces maturités dans un contexte d’anticipations haussières des taux d’intérêt.
Les financements mobilisés se sont élevés à 198,8 MMDH, dont 162,1 MMDH sur le marché intérieur et près de 31,5 MMDH au titre des tirages extérieurs y compris 25,8 MMDH mobilisés sur le marché financier international.
L’excédent des ressources mobilisées a permis de constituer un « matelas » pour préparer la couverture, au titre des prochains mois, des « tombées » importantes de la dette du Trésor issues des émissions à court terme susvisées.
La constitution de ce « matelas » s’inscrit dans le cadre de la gestion proactive de la dette, dans l’objectif de réduire le risque de refinancement et de permettre au Trésor de faire face à tout nouveau retournement de tendance de marché dans un contexte marqué par un manque de visibilité des investisseurs quant aux décisions de politique monétaire. L’excédent de trésorerie fait l’objet d’opérations de placement dans le cadre de la gestion active de la trésorerie afin d’optimiser le coût de financement de l’Etat.
La SCRT est le document statistique qui présente les résultats de l’exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente.
Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.