Bidonvilles : interpellé par Nabila Mounib, Laftit détaille sa méthode

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a déclaré que les autorités publiques sont les plus ferventes défenseurs des droits des habitants des bidonvilles de Guich Loudaya et des terres collectives, affirmant que “la Caisse de dépôt et de gestion a payé les droits de tous les ayants droit”.

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Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit au Parlement, le 29 mai 2023. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Abdelouafi Laftit répondait une question de la parlementaire Nabila Mounib lors de la séance de questions orales à la Chambre des représentants, lundi 29 mai, lui demandant de “révéler les mesures que son ministère prendra pour résoudre le problème des terres de Guich Loudaya afin de rétablir les droits des propriétaires d’origine, mettre fin à leurs souffrances et les compenser”.

La parlementaire a exigé que le ministre de l’Intérieur ouvre une enquête sérieuse sur les manipulations qui ont affecté le recensement des habitants des bidonvilles dans la région de Skhirat-Témara et le déplacement forcé de ses résidents.

Les expulsions se sont poursuivies le 22 décembre à Ouled Dlim. Crédit: Rachid Tniouni
Ouled Dlim, en décembre 2014.Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Elle a également demandé des explications concernant les arrestations de dix activistes, ainsi que les mesures que le ministère comptait prendre pour prévenir les abus et excès de pouvoir de certains agents envers les citoyens et les militants de son parti, le PSU.

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En réponse, Laftit a assuré que le gouvernement, à travers le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, ainsi que le ministère des Finances, réalisait un travail colossal dans la préfecture de Skhirat-Témara, où il y a 30.000 bidonvilles dont les résidents ont été relogés dans des logements décents avec l’aide de tous les intervenants.

En réponse aux déclarations de Mounib concernant les abus commis par les agents d’autorité, le ministre a déclaré : “Il ne suffit pas seulement de se réjouir des réalisations, mais nous devons encourager les personnes qui travaillent dans ce domaine.”

Laftit a souligné que le fait d’être des ayants droit ne les empêchait pas de revendiquer leurs droits sur cette terre. Une fois vendue ou expropriée, ils recevront leurs droits complets. “Ce n’est pas parce qu’il est un ayant droit qu’il a le droit de construire une baraque, cela est inacceptable”, a-t-il lancé.