Le président brésilien souligne l’engagement du Maroc et l’importance de l’Afrique dans les transitions énergétiques

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a exprimé son soutien à l’engagement du Maroc en faveur de la décarbonation de son économie, lors d’un discours à Brasilia jeudi 25 mai.

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Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, représente le roi Mohammed VI à la cérémonie d'investiture du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva. Crédit: DR

Lula a souligné que plusieurs pays africains ont élaboré des plans complets pour diversifier leurs sources d’énergie et ont un grand intérêt pour la bioénergie, citant l’Afrique du Sud, le Maroc et le Kenya comme exemples de pays engagés dans la décarbonation de leur économie.

L’Afrique est au cœur des transitions énergétique et numérique, tout comme l’Amérique du Sud, a-t-il rappelé, notant que le continent africain possède d’importantes réserves de minéraux critiques tels que le lithium et le cobalt, qui joueront un rôle stratégique dans ces domaines.

Le président brésilien a d’ailleurs déploré le fait que bien que l’Afrique soit la région du monde qui émet le moins de gaz à effet de serre, elle subit néanmoins les conséquences les plus graves du réchauffement climatique, telles que les sécheresses, les inondations, les incendies et les cyclones.

L’Afrique au cœur des enjeux

Le dynamisme actuel de l’Afrique exige une mise à jour de la politique brésilienne à l’égard du continent, a-t-il déclaré, soulignant la croissance rapide de l’Afrique et son importance dans le commerce mondial, et réaffirmant le soutien du Brésil à l’entrée de l’Union africaine au sein du G20.

Et de critiquer la structure actuelle du Conseil de sécurité des Nations unies, affirmant qu’il est inquiétant que celui-ci se prononce sur des questions d’intérêt mondial telles que le climat ou la santé sans une représentation adéquate des pays en développement, y compris les pays africains.

Le président brésilien a également évoqué l’intérêt du Brésil pour la zone de libre-échange continentale africaine, qui est entrée en vigueur en 2021 et qui est la plus grande au monde en termes de population et de produit intérieur brut.

Lula a exprimé la volonté de développer la relation de manière durable en ouvrant des ambassades, des centres culturels et des bureaux d’institutions brésiliennes de commerce, de recherche et de formation en Afrique

Lula a souligné que la relation entre le Brésil et l’Afrique est une politique d’État qui implique l’ensemble de la société brésilienne. Il a exprimé la volonté de développer cette relation de manière durable en ouvrant des ambassades, des centres culturels et des bureaux d’institutions brésiliennes de commerce, de recherche et de formation en Afrique.

Le président a également mentionné des opportunités de partenariats avec l’Afrique dans les domaines environnementaux, de transition énergétique, de communication, d’accès à la santé et de lutte contre la faim.

Promouvoir l’égalité raciale a également été un des sujets abordés par Lula, qui condamne les attaques racistes contre le footballeur brésilien Vinicius Júnior. Le Brésil ne tolérera pas le racisme, que ce soit contre les Brésiliens ou les Africains au Brésil, a-t-il lancé.

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Enfin, le président a souligné que la relance de la relation avec l’Afrique est une réunion du Brésil avec lui-même. Il a affirmé la fierté du rôle central de l’Afrique dans l’identité nationale brésilienne et a souligné l’importance de reconnaître la valeur des racines africaines dans la culture brésilienne.

Ce séminaire, organisé par le ministère des Affaires étrangères, a permis aux participants de débattre de questions telles que la coopération au développement, les échanges éducatifs, l’égalité des sexes, l’entrepreneuriat, l’inclusion sociale, l’économie créative, la diversité et les défis internationaux contemporains.

(avec MAP)