Archéologie : ce qu'il faut retenir de l'interview du ministre de la culture Mohamed Mehdi Bensaid

Le mensuel français Science et Avenir a publié, dans son édition du mois de mai, une interview du ministre marocain de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Au menu :  préhistoire, archéologie et sauvegarde du patrimoine marocain. Détails.

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Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, s’exprime lors de la cérémonie de remise des prix Ibn Battouta de la littérature de voyage, décernés par le Centre arabe de littérature géographique, Découverte des horizons. Crédit: MAP

Répondant aux questions du docteur Driss Louaradi, le ministre marocain a profité de cette interview pour mettre en avant l’importance de la valorisation du patrimoine marocain, définissant cette mission comme une « priorité » pour son ministère, non seulement pour le Maroc mais pour l’humanité.

Interrogé sur la découverte du plus ancien Homo sapiens, du plus vieil ADN d’Afrique et de la plus ancienne parure du monde, le tout au Maroc, Bensaid répond qu’il s’agit d’une « découverte décisive pour l’humanité » pour l’histoire de l’Homosapiens qui foulait les terres marocaines il y a 300 000 ans, mais aussi que les découvertes d’ADN sont les preuves que la « métissage et de la diversité culturelle » font partie intégrante de l’histoire du pays.

En ce qui concerne la découverte de la parure, « fabriquée à partir de coquillages marins et datant de 150 000 ans », il s’agit là pour le ministre de l’invention, de la part de l’homme de Bizmoune (région d’Essaouira, ndlr) du concept du beau et de l’esthétique.

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Après un retour sur de nombreuses découvertes dont celles de la grotte de Taforalt, d’un crâne trépané vieux de plus de 15.000 ans témoignant de la plus ancienne opération chirurgicale au monde, et des preuves de la la place particulièrement importante que détenaient les enfants au sein des communautés de Taforalt, le ministre a eu l’occasion de revenir sur l’importance de la protection dudit patrimoine.

Il s’agit en effet, selon Bensaid, d’une priorité pour son ministère, soucieux de protéger ce qui « représente 95% de notre histoire », le faisant également connaitre au plus large public. Pour ce faire, le ministre cite une politique de création de musées, louant en parallèle les qualités de la formation à l’INSAP (Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine) ainsi que les efforts du ministère pour mettre en avant les découvertes archéologiques effectuées au Maroc.

Enfin, le ministre a évoqué l’inscription de nombreux sites sur la liste du patrimoine national et a annoncé le travail du ministère sur un programme d’inscription du patrimoine mondial de l’humanité des sites où les découvertes citées plus tôt ont été réalisées, dont la grotte de Bizmoune, Jbel Irhoud etc… De quoi sauvegarder  le « musée archéologique à ciel ouvert qu’est le Maroc ».