Après les prières d’Addohr et du mort à la Mosquée Chouhada à Rabat, la dépouille de Khalil Hachimi Idrissi, qui s’est éteint samedi à l’âge de 67 ans après une longue maladie, a été inhumée au cimetière Chouhada.
Intellectuel, homme de lettres et journaliste de renom, Khalil Hachimi Idrissi a fait de l’Agence marocaine de presse (MAP), en l’espace de 12 ans, l’une des principales nouvelles manifestations de la scène médiatique nationale et un pôle public d’informations avec une production riche et diversifiée.
Depuis 2011, date de sa nomination par le Roi Mohammed VI à la tête de la MAP, le défunt n’a eu de cesse de multiplier les initiatives et de lancer des chantiers novateurs et colossaux qui ont entièrement changé le visage de la MAP et lui ont donné l’éclat et le rayonnement dont elle se prévaut actuellement dans son environnement arabe et africain.
Le décès de l’ancien rédacteur en chef de Maroc Hebdo et fondateur du quotidien Aujourd’hui le Maroc, qui fut un modèle de rigueur et un fin connaisseur de l’histoire et des arcanes politiques du Maroc, est une grande perte pour le paysage médiatique national et le monde des arts et de la culture.
Intraitable sur l’indépendance de l’opinion, imperturbable quand il s’agissait de défendre les institutions, l’intégrité et la souveraineté du Maroc, le défunt a participé sans conteste à forger cette précieuse exception marocaine avec orgueil et dignité, sans jamais rien céder sur ces valeurs.
Né le 14 août 1956 à Casablanca, Khalil Hachimi s’est très tôt engagé dans le développement des médias et a été, au début des années 1980, l’un des acteurs de la création et du développement de la communication interculturelle et communautaire en France où il a collaboré avec plusieurs stations de radio.
Diplômé du 3e cycle de l’institut de géographie de l’Université Paris I-Pantheon-Sorbonne, il a été chroniqueur, grand reporter puis rédacteur en chef pendant de nombreuses années de l’hebdomadaire Maroc Hebdo international avant de créer, en l’an 2000, Aujourd’hui le Maroc, un quotidien francophone généraliste.
En 2007, il a été président du jury du grand Prix national de la presse avant d’être élu, en 2008, président de la FMEJ (Fédération marocaine des éditeurs de journaux), un poste auquel il a été réélu en 2011.
(avec MAP)