Stabilité financière : “L’incertitude est élevée”, selon la cheffe du FMI

La cheffe du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a appelé, dimanche 26 mars, à “rester vigilant” face à “l’incertitude” encore “élevée” dans le secteur financier, des commentaires qui interviennent après les récents déboires de banques occidentales.

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La présidente du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. Crédit: Eric Baradat / AFP

La faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) ce 10 mars a généré nombre d’inquiétudes sur la solidité du secteur bancaire aux États-Unis et en Europe. Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par sa compatriote UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse.

“Il est clair que les risques pour la stabilité financière ont augmenté”, a déclaré ce dimanche, Kristalina Georgieva lors du Forum sur le développement de la Chine, un événement organisé à Pékin par le gouvernement chinois.

Le rachat de Credit Suisse par UBS, piloté par les autorités suisses, ainsi que les récentes mesures de banques centrales pour améliorer l’accès aux liquidités, ont permis d’éviter la panique, mais sans parvenir à ramener la stabilité sur les marchés.

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“Les décideurs politiques ont pris des mesures décisives en réponse aux risques pesant sur la stabilité financière”, a souligné Georgieva dans son discours. “Ces mesures ont dans une certaine mesure atténué les tensions sur les marchés, mais l’incertitude est élevée, ce qui souligne la nécessité de rester vigilant”.

Les valeurs bancaires sur les places boursières européennes ont ainsi encore chuté vendredi.

Les récentes déclarations de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), réaffirmant la résilience du système bancaire, et celles du président français Emmanuel Macron ou du chancelier allemand Olaf Scholz, qui se voulaient rassurantes, n’ont pas su calmer les esprits.

Le président américain Joe Biden a lui affirmé vendredi à Ottawa (Canada) que les “banques se portaient plutôt bien” et qu’il ne voyait rien “sur le point d’exploser”, reconnaissant qu’il faudrait toutefois “un peu de temps pour que les choses se calment”.