En dehors du salaire, 67% des Marocains actifs disent avoir de bonnes conditions de travail

Selon l’enquête l’Économiste-Sunergia s’intéressant aux conditions de travail de la population marocaine active, en dehors du salaire, 67 % des Marocains jugent que leurs conditions de travail sont bonnes. Seules 37 % des personnes interrogées sont en activité, tandis que le reste (63 %) est en dehors du marché du travail.

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Une unité industrielle à Kénitra. Crédit: MAP

Au Maroc, d’énormes efforts restent encore à fournir pour assurer l’insertion professionnelle. En 2022, la population en âge d’activité a atteint 27,5 millions de personnes, dont 12 millions sont des actives et plus de 15 millions qui sont en dehors du marché de travail, selon le HCP dans son rapport concernant les caractéristiques de la population active en 2022.

L’enquête Sunergia fait savoir qu’en dehors du salaire, 67 % des Marocains actifs jugent que leurs conditions de travail sont bonnes, dont 31 % les qualifient de très bonnes et 36 % de plutôt bonnes.

Séniors et ruraux insatisfaits

Les femmes, les jeunes et CSP A, B et C sont les plus satisfaits. En effet, les femmes représentant 73 % sont davantage satisfaites de leurs conditions de travail. Quant à eux, 74 % des jeunes de 18-24 ans sont davantage satisfaits dont 53 % jugent les conditions de travail très bonnes et 21 % plutôt bonnes.

En revanche, les séniors, ruraux et CSP D et E sont les plus insatisfaits. En effet, 40 % des personnes en fin de carrière âgées de 55-64 ans et 45 % des habitants du rural sont davantage insatisfaites.

De même, parmi les insatisfaits se trouvent les CSP D et E, avec des taux plutôt mauvais de 26 % et très mauvais de 18 %.

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L’étude souligne aussi que les personnes qui jugent que leurs conditions de travail sont bonnes citent, pour près de la moitié (49 %), le facteur de la flexibilité des horaires, 32 % évoquent l’environnement non toxique et la charge de travail équilibrée, et 4 % citent l’évolution rapide de la carrière.

Dans le même sens, l’absence de hiérarchie et la possibilité de travail à distance sont citées par 3 % des répondants.

Concernant les personnes qui jugent que leurs conditions de travail sont mauvaises, 42 % pointent en particulier la charge lourde de travail, 24 % les horaires non flexibles, 23 % l’instabilité de l’emploi ou la baisse de l’activité, 10 % citent l’environnement toxique et 9 % la faible évolution de la carrière.

Le sondage a été effectué au téléphone du 21 décembre 2022 au 9 mars 2023 sur un échantillon de 1257 personnes interrogées de façon aléatoire soit une marge d’erreur maximale +/- 3.1%.

La structure de l’échantillon a été redressée de façon à coïncider avec la structure de la population marocaine issue du recensement du HCP (RGPH 2014), projetée sur 2022 (Projection de la population et des ménages 2014-2050, HCP).