ONU : le Maroc renouvelle son appel pour la lutte contre l’islamophobie

Pour le premier anniversaire de la Journée internationale contre l’islamophobie, le Maroc a renouvelé son appel pour des efforts accrus au niveau multilatéral en faveur de la promotion des valeurs de coexistence, de dialogue et de pluralisme, afin de lutter contre l’islamophobie et consolider le respect des religions et des croyances.

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Au cours de cet évènement, organisé par le président de l’Assemblée générale de l’ONU et le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari en sa qualité de président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), le représentant permanent adjoint du Maroc à l’ONU, Omar Kadiri a relevé que le roi Mohammed VI a réaffirmé l’importance de ces valeurs, dans son message royal adressé au 9e Forum mondial de l’Alliance des Civilisations de l’ONU, tenu à Fès en novembre dernier.

Dans ce message, le roi a souligné que “la politique parle aux citoyens, la religion parle à leurs âmes, le dialogue parle à leurs civilisations. Dans toutes les langues, nous devons parler à la paix. Cette injonction émane du regard des générations passées et des générations futures”.

Le représentant permanent du Maroc a ainsi réitéré l’engagement et l’adhésion “sans faille” du Maroc aux valeurs d’ouverture, de paix et de dialogue constructif entre toutes les religions et croyances.

Omar Kadiri a également rappelé que la Constitution marocaine fait, dans son préambule, de la coexistence religieuse et culturelle un prérequis indispensable. Il a, dans ce sens, cité la politique nationale d’immigration et d’asile du Maroc, fondée sur les valeurs d’acceptation, d’intégration et d’humanisme.

Le diplomate marocain a, en outre, relevé que le Royaume attache une grande importance à l’inclusion des jeunes, des femmes et des acteurs de la société civile au centre de l’élaboration des politiques publiques, ce qui a contribué de manière significative à la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme.

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Le Maroc accorde, aussi, une importance primordiale à la mise en œuvre effective de l’arsenal onusien destiné à promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel et à lutter contre les discours de haine, notamment le “Plan d’action de Rabat sur l’interdiction de l’appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, l’hostilité ou la violence” et le “Plan d’action de Fès sur le rôle des chefs et acteurs religieux dans la prévention de l’incitation à la violence pouvant conduire à des atrocités”.

Il a de même évoqué les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale sur la lutte contre le discours de haine, que le Maroc a initiées aux Nations Unies.

Par ailleurs, le diplomate a exprimé la “plus ferme” condamnation du Maroc à l’islamophobie et à toute forme de discrimination et de haine contre toute religion ou croyance. Il a, dans ce cadre, fait part de la condamnation et du rejet catégorique du Maroc de la profanation du Coran, et des attaques contre les symboles religieux sacrés des musulmans, soulignant que ces actes dangereux et provocateurs heurtent les sentiments et les croyances de plus d’un milliard de musulmans dans le monde.

Le diplomate marocain a signalé que ces actes islamophobes ne peuvent en aucun cas être interprétés comme une forme de liberté d’expression, notant que ces actes dangereux constituent une violation des instruments internationaux des droits de l’Homme.

Il a rappelé, à ce propos, que l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule clairement que “Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par la loi”. Ainsi, il est du devoir des États parties aux instruments internationaux des droits de l’Homme de ne pas autoriser de tels actes préjudiciables et provocateurs, a insisté Kadiri.

Cet événement de haut niveau a été marqué par des interventions du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, du président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi et du haut représentant de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies, Miguel Angel Moratinos, entre autres.

En mars 2022, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté par consensus la résolution historique 76/245, qui a proclamé le 15 mars journée internationale de lutte contre l’islamophobie.

(avec MAP)