Accusé depuis juillet 2021 par les plateformes Citizen Lab, Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International d’avoir utilisé le logiciel espion Pegasus contre des journalistes et militants marocains, ainsi que des responsables politiques étrangers, le Maroc riposte.
La CNDP a ainsi annoncé, ce mardi dans un communiqué, qu’elle recevrait cette semaine Jonathan Scott, auteur du rapport “Exonerating Morocco – disproving the Spyware” publié le 18 février 2023.
Le doctorant en informatique spécialiste de l’espionnage numérique réfute les allégations proférées à l’égard du Maroc et dénonce l’absence de preuves techniques permettant de les justifier. Il affirme également que les plateformes concernées auraient élaboré des “faux positifs” en falsifiant de manière volontaire les résultats de leurs enquêtes.
“Ravi de m’associer à @CNDP_Maroc dans une recherche scientifique pour découvrir la vérité derrière les accusations sans fondement d’infections à Pegasus par Amnesty, Citizen Lab et Forbidden Stories. Notre engagement pour la rigueur scientifique ne laissera pas des affirmations non vérifiées incontestées”, a écrit l’expert dans un tweet.
Excited to join forces with @CNDP_Moroc in a scientific pursuit to uncover the truth behind the baseless accusations of Pegasus infections by @amnesty, @citizenlab & @FbdnStories
Our commitment to scientific rigor won’t let unverified claims go unchallenged. #StandWithMorocco https://t.co/B8BxEleva5
— Jonathan Scott (@jonathandata1) February 21, 2023
La CNDP annonce ainsi la tenue prochaine de plusieurs réunions en présentiel afin de poursuivre l’instruction de ce dossier, et précise continuer d’échanger avec les experts souhaitant partager leurs expériences sur le sujet.
L’instance présidée par Omar Seghrouchni rappelle également avoir alerté, depuis le 4 août 2021, sur le manque de fondement de ces allégations, et déclare chercher des réponses à travers l’avis d’experts techniques, nationaux et internationaux, dès lors qu’ils seraient disposés à partager des analyses et conclusions “s’appuyant sur des méthodologies rationnelles et des faits avérés”.
Elle précise agir sur la base de faits avérés et selon les dispositions de la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.