Abu Dhabi: Président de la compagnie pétrolière émirati et de la COP28, al-Jaber veut réduire les émissions de CO2

Sultan Ahmed al-Jaber a quatre ghutras: ministre d'Etat, président de la compagnie nationale pétrolière des Emirats Arabes Unis, président de l'agence nationale des Emirats  Arabes Unis pour les énergies renouvelables et président de la COp28 qu'organisera son pays du 30 novembre au 12 décembre 2023. Et il veut réduire les émissions de CO2

Le ministre d'État des Émirats arabes unis et PDG de la compagnie pétrolière nationale d'Abou Dhabi (ADNOC), le sultan Ahmed al-Jaber, quitte le podium après s'être adressé au public lors de la séance d'ouverture du Forum mondial de l'énergie du Conseil de l'Atlantique, dans la capitale Abou Dhabi , le 14 janvier 2023. Al-Jaber, président des pourparlers sur le climat de la COP28 de cette année, qui dirige l'une des plus grandes compagnies pétrolières au monde, a déclaré que les combustibles fossiles moins polluants continueraient de faire partie du bouquet énergétique, aux côtés des énergies renouvelables et d'autres solutions. . Crédit: (Photo de Karim SAHIB / AFP

Le président de la COP28, patron d’un géant pétrolier du Golfe, a appelé samedi à « se focaliser » sur la réduction des émissions de CO2 sans s’en prendre au « progrès », c’est-à-dire l’industrie des énergies, qualifiant la lutte contre le changement climatique de « centrale ».

Sultan Ahmed  al-Jaber, PDG d’ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis, a été désigné jeudi président de la conférence de l’ONU sur le climat prévue cette année dans le riche Etat du Golfe, suscitant de vives critiques parmi les défenseurs de l’environnement.

« Nous sommes à un tournant historique. Une croissance avec de moindre émission de CO2 est l’avenir », a déclaré Sultan al-Jaber, également ministre de l’Industrie de son pays.

« Nous travaillons avec l’industrie énergétique pour accélérer la décarbonisation en réduisant le méthane et en développant l’hydrogène », a-t-il ajouté lors d’un forum sur l’énergie à Abou Dhabi, la capitale des Emirats. « Continuons à nous concentrer sur le fait de freiner les émissions, pas le progrès ».

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Avec une augmentation prévue de la population mondiale, et la demande accrue en énergie qu’elle implique, « tant que le monde utilisera des hydrocarbures, nous devrons veiller à ce qu’ils aient la plus faible intensité en carbone possible », a dit le responsable émirati.

Poids lourd des émissions de CO2, les pétroliers mettent parfois en avant la possibilité de réduire leur empreinte carbone sans pour autant mettre à mal la production d’or noir.

Par ailleurs envoyé spécial de son pays pour le changement climatique, Sultan al-Jaber a cherché à se montrer rassurant face aux scepticisme suscité par sa désignation comme président de la COP28, qui se tiendra en novembre et décembre à Dubaï, le plus influent émirat du pays.

« Les Emirats arabes unis envisagent cette tâche avec humilité, un sens aigu des responsabilités et un grand sentiment d’urgence », a-t-il assuré, qualifiant la lutte contre le changement climatique de « centrale » pour son pays, risquant d’être particulièrement affecté, comme toute la région très chaude du Golfe, riche en hydrocarbures. Sultan al-Jaber est aussi à la tête de Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables.