Rida Benotmane, 46 ans, a été arrêté le 9 septembre à la suite de publications sur Facebook et YouTube datant de 2021 et appelant notamment « à protester contre l’extrémisme sécuritaire au Maroc », d’après son avocat Mohamed Sadkou.
Cet ancien prisonnier islamiste et membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a été poursuivi pour « outrage à corps constitué » et « diffusion de fausses allégations ».
Devant le tribunal de première instance de Rabat, « il a expliqué que ses propos sur YouTube relevaient de la liberté d’opinion et ne comportaient aucune atteinte », a précisé Me Sadkou. « Il a également souligné qu’il avait fermé son compte Facebook avant son arrestation », a ajouté la même source.
Sa peine de trois ans de prison, assortie de 20.000 dirhams, a été prononcée lundi soir, a précisé à l’AFP un membre de sa famille. Amnesty International et l’AMDH ont appelé à la libération de l’activiste et à « l’abandon de toutes les charges retenues contre lui ».
Les défenseurs des droits humains ont appelé aussi à la libération de Saida El Alami, une militante qui purge une peine de trois ans de prison ferme également pour « outrage à un corps constitué » sur internet.
Parallèlement, une internaute, Fatima Karim, a écopé mi-septembre de deux ans de prison ferme pour « atteinte à l’Islam » pour avoir commenté sur Facebook avec un ton satirique des versets du Coran et des hadiths du prophète.