La ligne directe dédiée à la dénonciation d’actes de corruption reçoit une moyenne de 100 appels par jour

La ligne téléphonique directe dédiée à la dénonciation d’actes de corruption a reçu un total de 15.881 appels jusqu’à fin 2020, soit une moyenne de 100 appels par jour, selon l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption.

Par

AicPress

La ligne téléphonique anti-corruption, créée par la présidence du Ministère public et lancée le 14 mai 2018, a donné lieu à 164 interpellations de suspects en flagrant délit, à raison d’un cas par semaine, dont des salariés du secteur public et privé dans toutes les régions du Maroc, a précisé le rapport de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) livré le 1er novembre, notant qu’il s’agit de pots-de-vin allant de simples montants n’excédant pas 50 dirhams à des montants importants s’élevant, dans un cas, à 300.000 dirhams.

Selon le rapport, un net écart a été signalé entre le nombre de poursuites devant les juridictions ordinaires pour le seul crime de corruption qui s’élevait à 9088, d’après le rapport de la Présidence du ministère public au titre de l’année 2018, alors que le nombre d’affaires de corruption de 100.000 dirhams ou plus, présentés devant les services de crimes financiers, n’a pas dépassé 700 affaires pour l’année 2019.

à lire aussi

Ces chiffres reflètent que les crimes de corruption avec des revenus criminels importants ne connaissent pas la même dynamique de dénonciation au même titre que les crimes de pots-de-vin, dont les revenus restent généralement faibles, note le rapport.

Cet écart est dû au fait que la détection des crimes demeure liée à la hausse du taux de dénonciation par les personnes dont les postes leur permettent de surveiller et d’identifier ces actes qui se caractérisent par une grande complexité et par la connivence et la convergence d’intérêts des personnes y sont impliquées, indique le rapport.

(avec MAP)