Enseignement supérieur : nouvel accord entre le syndicat et le gouvernement

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé ce 20 octobre la signature d’un accord entre le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère chargé du Budget et le syndicat le plus représentatif du secteur, portant sur la rénovation du système et l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Détails.

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Sous la présidence du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, les ministres de l'Enseignement supérieur et du Budget, Abdellatif Miraoui et Fouzi Lekjâa ont signé un accord avec le Syndicat national de l'enseignement supérieur, le 20 octobre 2022. Crédit: DR

Selon un communiqué de la primature publié à l’issue de la réunion, l’accord social signé devant Aziz Akhannouch porte sur la mise à niveau du système de l’enseignement supérieur, l’amélioration des conditions de travail pour les professeurs, ainsi que la réhabilitation des universités.

Signé par le ministre de l’Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui, le ministre délégué chargé du Budget Fouzi Lekjâa et le secrétaire général du syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) Mohamed Jamal Eddine Essebani, l’accord inclut également la révision du statut fondamental. Il a également été convenu de “motiver les enseignants-chercheurs et mettre en œuvre le plan d’accélération de la transformation”.

Réforme pédagogique

Côté financier, le système d’indemnisation du corps professoral sera revu, en vue d’améliorer la situation financière du personnel. Selon des sources médiatiques, il s’agirait d’une augmentation de 3000 dirhams, répartie sur trois tranches, une chaque année à partir de janvier prochain.

En vertu de cet accord, le gouvernement s’engage à entamer la réforme pédagogique du système à partir de l’année universitaire 2023-2024, tout en encourageant des filières de formations adéquates aux besoins du marché du travail.

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Dans une déclaration à la presse, Miraoui indique que le plan national “vise à parvenir à l’autonomisation de l’individu et à se doter d’une université aux standards internationaux, que ce soit au niveau de la recherche scientifique, de l’enseignement ou encore de l’ingénierie pédagogique, notant que l’atteinte de cet objectif passe par la disponibilité d’enseignants-chercheurs qualifiés qui s’engageront à créer un capital humain au service du pays”.

Nouveau statut des professeurs

Pour sa part, le secrétaire général du SNESUP a souligné, dans une déclaration à la presse, que l’accord signé marquait la reprise du dialogue pour une “réforme globale de l’enseignement universitaire”, ajoutant que la mise en œuvre d’un nouveau statut pour les professeurs chercheurs constituait le principal point abordé par l’accord signé.

Le statut actuel, “qui était considéré comme avancé en 1997, n’a plus l’attrait souhaité, que ce soit pour les nouveaux titulaires d’un doctorat ou pour ceux qui ont accumulé une expérience à l’intérieur ou à l’extérieur du Maroc”, a-t-il enchaîné.

Ont aussi pris part à cette réunion le ministre de l’Inclusion économique, Youness Sekkouri, la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, ainsi que des représentants du Syndicat national de l’enseignement supérieur.

(avec MAP)