Le refus de Soulaimane Raissouni de bénéficier de la promenade et de la visite familiale est “une décision personnelle”, selon la DGAPR

Pointée du doigt pour les conditions de détention du journaliste Soulaimane Raissouni, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion réfute en bloc. Pour la DGAPR, le refus de Soulaimane Raissouni de bénéficier de la promenade et de la visite familiale est “une décision personnelle”.

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Le journaliste Soulaimane Raissouni (au centre) a attendu 8 mois en détention préventive avant de connaître la date de son procès. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Protestation ou choix personnel ? Dans un communiqué publié ce lundi 8 août, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a qualifié de “décision personnelle” le refus du journaliste Soulaimane Raissouni, détenu à la prison Ain Borja, de bénéficier de la promenade, de la visite familiale ou de rencontrer son avocat.

Ce communiqué vient en réponse à un autre du “Comité de soutien d’Omar Radi, Soulaimane Raïssouni, Maati Monjib et des victimes de la violation de la liberté d’expression”, dans lequel la famille de l’ancien directeur de publication du quotidien Akhbar al yaoum indique que ce dernier est en isolement, en signe de protestation contre les agents de la DGAPR qui auraient déchiré, au moment de son transfert de la prison locale Aïn Sebaa 1, ses papiers personnels ainsi que le projet de livre qu’il était en train d’écrire.

Des accusations que la délégation de Tamek nie en bloc, assurant que “la décision” de Soulaimane Raissouni “n’implique nullement l’administration de l’établissement pénitentiaire”.

Entre avril et août 2021, l’ancien directeur de publication du quotidien Akhbar al yaoum a observé une grève de la faim d’environ 120 jours en protestation contre sa détention de près d’un an sans procès. La DGAPR avait alors affirmé dans un communiqué que Raissouni suivait “un régime alimentaire”.

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(avec MAP)