Huit des vols de la compagnie aérienne irlandaise à bas coût annulés jusqu’à 13 h (11 h GMT) devaient partir de l’aéroport de Barcelone ou y atterrir, selon l’Union syndicale ouvrière (USO), qui a organisé cette grève avec le syndicat indépendant du personnel navigant aérien (SITCPLA).
“Malheureusement, il y a les 80 % de service minimum (obligatoire) décrétés par le ministère des Transports”, a critiqué Pau Ibarzábal, porte-parole du syndicat USO, qui estime que cette mesure est “abusive” et “fragilise (le) droit de grève” du personnel.
L’entreprise irlandaise, qui offre plus de 650 liaisons avec l’Espagne, estime que ces arrêts de travail ont eu “un effet minime”, selon un communiqué publié lundi.
Les employés en Espagne de Ryanair avaient lancé cette grève le 24 juin, la prolongeant ensuite jusqu’au 28 juillet, pour exiger une amélioration des conditions de travail et la signature d’une convention collective.
Les syndicats, estimant que le conflit est dans une impasse, ont organisé un troisième cycle de grèves, beaucoup plus étendu, puisqu’il a débuté ce lundi et doit se poursuivre jusqu’au 7 janvier 2023, à raison de quatre jours par semaine (du lundi au jeudi).
Seule compagnie internationale à ne pas disposer en Espagne de convention collective, selon les syndicats, Ryanair a récemment trouvé un accord avec le syndicat CCOO (Commissions ouvrières), minoritaire au sein du personnel navigant.
Mais cet accord a été rejeté par l’USO et le SITCPLA, qui le jugent insuffisant et réclament, en outre, la réintégration de 11 salariés grévistes licenciés le mois dernier.