Antiterrorisme et réinsertion : 239 détenus bénéficiaires du programme Moussalaha à ce jour

Le Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Mohamed Salah Tamek, a indiqué, le 28 juillet à Salé, que 17 détenus ont bénéficié du programme Moussalaha (Réconciliation) dans sa dixième édition, portant à 239 le nombre total des bénéficiaires depuis son lancement en 2017.

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Au 31 décembre 2020, les établissements pénitentiaires relevant de la DGAPR hébergeaient 
38.837 détenus préventifs, soit 45% de la population carcérale. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Mohamed Salah Tamek a précisé que 180 parmi ces détenus ont été libérés, dont 137 bénéficiaires d’une grâce royale, en plus de la réduction de la peine au profit de 18 autres, portant le taux des bénéficiaires de la grâce royale à 65 %.

Selon ce responsable, le programme Moussalaha a été étendu pour inclure les femmes détenues en vertu de la loi antiterroriste, et ce lors de sa 5e édition qui a profité à 10 bénéficiaires sur un total de 13 pensionnaires, soit un taux de participation de plus de 77 %, a-t-il indiqué, soulignant que l’ensemble des bénéficiaires de cette édition spéciale ont été relaxées, dont huit à la faveur d’une grâce royale et deux autres au terme de leurs peines.

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Dans la foulée, Tamek a expliqué que la DGAPR a adopté un nouveau plan de réhabilitation pour la réinsertion des détenus, basé sur l’individualisation des programmes et des activités en la matière, comme le programme Moussalaha dédié aux condamnés dans le cadre des affaires d’extrémisme et de terrorisme.

“Le programme a atteint ses objectifs préalablement fixés”, s’est-il félicité, soulignant, à cet égard, l’interaction intense et sérieuse des détenus avec toutes les activités programmées.

Le programme Moussalaha a été élaboré et mis en œuvre depuis 2017 par la DGAPR, en s’appuyant sur ses propres ressources et en coopération avec la Rabita Mohammadia des Oulémas, le CNDH et des experts spécialisés. Il repose sur trois axes principaux : la réconciliation avec soi-même, la réconciliation avec le texte religieux et la réconciliation avec la société.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence notamment du secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, du coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, des représentants du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, de la Présidence du Ministère public, du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ainsi que des psychologues.

(avec MAP)