Lors de son intervention à une séance plénière tenue lundi à la Chambre des représentants, le député Driss Chraïbi du Rassemblement national des indépendants (RNI), parti du chef du gouvernement, a enclenché une polémique entre les parlementaires en impliquant le roi dans la discussion sur la flambée des prix.
“Cet Exécutif a adopté un programme jouissant de l’approbation de Sa Majesté et du peuple marocain”
“Ce n’est pas le rôle du gouvernement de gérer cette question de la hausse des prix, puisque cela dépend de facteurs internationaux. Pourtant, cet Exécutif a adopté un programme jouissant de l’approbation de Sa Majesté et du peuple marocain”, a lancé ce député de la majorité, tentant de défendre les choix de ce gouvernement quant à la cherté de la vie.
“Une tentative d’implication du roi”
Suffisant pour provoquer l’opposition, qui a critiqué une “implication du roi” dans cette affaire. Pour Mohammed Ouzzine du Mouvement populaire, “le roi appartient à tous les Marocains, majorité et opposition”. Il a ensuite insisté sur le fait que “le programme gouvernemental est approuvé et adopté par le Parlement, pas par le roi”.
De son côté, le président du groupe haraki, Driss Sentissi, a rejeté une “une tentative d’implication du roi” dans la question de la flambée des prix. “Sa Majesté est plus grand que tout ça, il est loin du programme gouvernemental et de toute responsabilité sur la hausse des prix”, a-t-il affirmé.
Selon l’article 88 de la Constitution, après la désignation des membres du gouvernement par le roi, le Chef de gouvernement présente devant les deux chambres du Parlement réunies le programme qu’il compte appliquer. Ce programme fait ensuite l’objet d’un débat devant chacune des deux chambres. Il est suivi d’un vote à la Chambre des représentants.
Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant cette chambre, en faveur du programme du gouvernement.