Affaire Brahim Saadoun : le CNDH écrit à la Russie afin de le sauver de l'exécution

La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a indiqué avoir écrit à ses homologues russes, en vue de respecter les normes internationales dans l'affaire du jeune Marocain condamné à mort par les autorités séparatistes prorusses du Donetsk. Les détails.

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Amina Bouayach Rapport Du CNDH 2021 RT Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

Pour éviter l’exécution de Brahim Saadoun, le CNDH a pris le dossier à bras le corps. Lors de la huitième assemblée général de cette instance nationale chargée des droits de l’Homme, sa présidente Amina Bouayach a fait savoir que son conseil a écrit à sa contrepartie russe en vue de sauver le jeune Brahim de l’exécution.

« En raison de la dissolution de l’instance ukrainienne des Droits de l’Homme, le CNDH a contacté son homologue russe, pour qu’il intervienne autant que possible pour préserver les droits du citoyen marocain Brahim Saadoun », a déclaré Amina Bouayach.


La même source, citée par plusieurs médias nationaux, a ajouté que le Conseil « a demandé à l’instance russe de tout mettre en œuvre afin de garantir que Brahim Saadoun bénéficie d’un procès équitable et juste lors de l’appel » « Nous voulons protéger Brahim Saadoun du danger de la peine de mort », a ajouté la présidente du CNDH.

Lors de son intervention, Amina Bouayach a réitéré la « préoccupation » du CNDH à propos de l’affaire Brahim Saadoun, « qui se retrouve face au danger de la peine capitale ». Elle a également mis en exergue les mesures prises par son Conseil à l’échelle internationale en vue de protéger le droit de ce marocain à la vie.

« Nous avons mené plusieurs initiatives, à l’échelle internationale, et contacté de nombreuses instances nationales des droits de l’Homme dans le but de protéger Brahim Saadoun du danger de la peine de mort, que nous luttons à abolir, au Maroc comme à l’étranger », a-t-elle conclu.

Selon les autorités séparatistes prorusses du Donetsk, le jeune marocain, volontairement enrôlé dans l’armée ukrainienne en tant que membre de la marine du pays, a été condamné pour « mercenariat ».

Rappelant sa détention de la nationalité ukrainienne, l’ambassade du Maroc à Kiev s’était contenté de préciser que Saadoun « a été condamné par une entité non-reconnue, ni par l’ONU, ni par le Maroc ».

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