D’après une source diplomatique consultée par TelQuel, le gouvernement espagnol regrette l’annonce faite par la présidence de la République algérienne concernant sa décision de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération.
« Le gouvernement espagnol réaffirme son plein attachement au contenu du Traité et aux principes qui le sous-tendent, reflétés dans son préambule et en particulier le strict respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies et les principes du droit international en tant qu’éléments fondamentaux pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la justice dans la société internationale, en particulier les principes d’égalité souveraine des États, de non-ingérence dans les affaires intérieures et de respect du droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes », indique la même source.
Ainsi, le gouvernement espagnol considère l’Algérie « comme un pays voisin et ami et réitère son entière disponibilité à continuer à entretenir et à développer les relations privilégiées de coopération entre les deux pays, au profit des deux peuples. »
Après l’annonce algérienne, les banques de nos voisins de l’est ont gelé les prélèvements automatiques liés aux opérations de commerce extérieur de produits et services depuis et vers l’Espagne.
Suite à ces annonces, la ministre espagnole des Finances, María Jesús Montero, a assuré ce jeudi dans une interview télévisée qu’elle ne voyait « aucun risque » concernant le respect de l’Algérie des contrats d’approvisionnement avec l’Espagne, en énergie ou autres produits, bien qu’elle reconnaisse que « toutes les alertes » ont été activées pour tenter de rétablir les relations avec ce pays du Maghreb, rapporte l’agence de presse espagnole EFE.
Montero a ajouté que « la fourniture de biens en provenance de ce pays est soumise à des contrats à moyen terme », qui ont toujours été remplis jusqu’à présent et que pour le moment, il n’y a aucune donnée indiquant le contraire.
Cependant, la ministre a reconnu que les relations diplomatiques « sont toujours compliquées » avec l’Algérie, un des principaux fournisseurs de gaz naturel de l’Espagne, mais a assuré que « cette situation » n’affectera pas les affaires entre les deux pays.
(Avec EFE)