Flambée des prix des carburants : les professionnels du transport routier menacent de faire grève

Dénonçant une augmentation “inédite” des prix des carburants, les syndicats nationaux du transport routier de marchandises ont appelé le gouvernement à plafonner les prix des hydrocarbures et menacé d’organiser une grève nationale en cas de poursuite de la flambée.

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MAP

Plafonnez les prix des carburants ! Tel était le message des syndicats du transport routier adressé au gouvernement. Affaiblis par la hausse des prix des hydrocarbures, qui ont de nouveau franchi la barre des 14 dirhams pour le gasoil, et des 15 dirhams pour l’essence, les syndicats nationaux du transport routier de marchandises ont appelé le gouvernement à intervenir afin de faire face à cette flambée “inédite”.

“Augmentation astronomique”

Dans un communiqué, les syndicats affiliés à la CDT, à savoir l’UGTM, l’UMT et l’UNTM, ont appelé le gouvernement Akhannouch à procéder au plafonnement pour mettre fin à cette “augmentation astronomique”. “La souffrance des professionnels s’est aggravée avec l’augmentation continue des prix des carburants. Par conséquent, les frais du gasoil représentent, désormais, plus que 80 % du coût global du transport”, souligne le communiqué.

“Ces subventions n’ont pas résolu le problème, mais ont montré l’incapacité du gouvernement à prendre des mesures en vue de plafonner les prix des carburants”

Mounir Benazzouz, syndicaliste

Dans une déclaration à nos confrères du quotidien Bayane Al Yaoum, le secrétaire général du syndicat national des professionnels du transport routier (CDT), Mounir Benazzouz, a pointé du doigt les abus qu’a connus le marché des hydrocarbures au Maroc, qualifiant d’“insuffisantes” les subventions allouées par l’Exécutif face à la “flambée des prix”.

“Ces subventions n’ont pas résolu le problème, mais ont montré l’incapacité du gouvernement à prendre des mesures en vue de plafonner les prix des carburants à un niveau abordable pour l’ensemble des professionnels”, a-t-il ajouté.

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Menaçant d’organiser une grève nationale en cas de persistance du mutisme officiel à l’égard des revendications des professionnels, Benazzouz a appelé au dialogue entre le gouvernement et les syndicats, avertissant que plusieurs sociétés de transport sont au bord de la faillite en raison de la hausse des prix des carburants.

De son côté, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, avait confirmé, le 16 mai au Parlement, de la manière la plus claire, que le gouvernement était loin de compenser les tarifs des carburants. “Le retour à la compensation des prix des hydrocarbures est impossible”, avait-il prévenu.