Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil s’est rendu mardi à la Chambre des Conseillers, pour répondre aux questions des députés sur les répercussions de la flambée des tarifs des hydrocarbures sur le secteur du transport routier. Voici l’essentiel de son intervention.

Aides aux professionnels

Selon Abdeljalil, le ministère a reçu  78000 demandes de subventions depuis la mise en place de la plateforme dédiée fin mars dernier. Ainsi, le département de Mohamed Abdeljalil a débloqué près de 307 millions de dirhams, pour un total de 120.000 véhicules, soit 67% des quelques 180000 ciblés. « Un total de 91 millions de dirhams a été versé sous forme de mandats bancaires et 216 millions de dirhams sous forme de virements bancaires », a-t-il expliqué.

Les véhicules ayant bénéficié des aides se répartissent, donc, comme suit : 5000 camions, 33500 grands taxis, 20000 petits taxis, 10000 bus de transport du personnel, 3300 bus de transport touristique, ainis qu’environ 3000 véhicules rapartis entre : transport rural, bus de transport urbain et chariots.

Accompagnement du secteur

Lors de son intervention, le ministre a également inidiqué que son département agit en accompagnement du secteur, en vue d’améliorer la situation du transport routier au Maroc.

Ainsi, le ministère du Transport a alloué 250 millions de dirhams du budget de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) au renouvellement du parc, explique-t-il, précisant que 435 demandes de renouvellement ont été enregistrées depuis le lancement de la plateforme électronique « tajdid-hadira.narsa.gov.ma ». « 88% de ces demandes concernent des camions de transport de marchandises », détaille le ministre.

Par ailleurs, Mohamed Abdeljalil a fait savoir que 100 millions de dirhams du budget de la NARSA ont été destinés à la formation des transporteurs de marchandises et des chauffeurs de grands et petits taxis.

Dans ce sens, la même source a indiqué que le département du Transport a mené vingt rencontres avec les professionnels aboutissant à plusieurs compromis entre les deux parties, dont certaines sont prioritaires pour l’année en cours.

Les priorité du ministère pour l’année 2022

À l’issue de son dialogue avec les représentants du secteur du transport routier, le ministère a désigné certaines mesures prioritaires au titre de l’année 2022. Les deux parties sont parvenues à un accord sur la facilitation des procédures administratives d’enregistrement des véhicules, la généralisation de la couverture sociale sur les professionnels non-salariés. Le reste des mesures prioritaires à mettre en place durant cette année sont :

– L’élaboration d’une perspective en vue de résoudre le problème des véhicules similaires à charges variables
– Soutien des entreprises du secteur
– La mise en place d’un tarif référentiel du transport routier
– L’élabortion du projet de loi relatif à l’indexation des prix du transport routier aux prix du carburant
– La réforme et le digitalisation du secteur de l’expédition

À noter que le dialogue entre le ministère et les professionnels du transport routier ont intervenu suite à une grève nationale de ces derniers, en protestation contre la hausse inédite des prix du carburant, notamment le gasoil ayant atteint des niveaux reccord.