Réouverture des postes frontaliers : des drones pour surveiller la frontière de Melilia

Un nouveau système de surveillance par drones viendra compléter la surveillance aérienne de la frontière entre l’Espagne et le Maroc à Melilia, dont la prochaine réouverture pose de “nouveaux défis”, indique l’agence de presse espagnole (EFE).

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Un jeune marocain escalade une clôture dans le port de l'enclave espagnole de Melilia, à la frontière du Maroc, le 16 mai 2017. Crédit: Antonio Ruiz / AFP

Dans seulement deux mois”, l’installation des “peignes inversés” (structure métallique de barres semi-circulaires couronnant une clôture) sera achevée sur la clôture frontalière, à laquelle “doit s’ajouter” l’installation de nouvelles caméras et de cinq autres caméras à longue portée. C’est ce qu’a annoncé le colonel en chef de la Guardia civil de Melilia, Antonio Sierras, lors de son discours à l’occasion de la commomération du 178e anniversaire de la fondation du corps national de Gendarmerie.

“Vitale collaboration”

Avec la réouverture prochaine de la frontière de Melilia, le colonel anticipe ainsi une augmentation de la pression migratoire sur la route maritime due au renforcement du contrôle sur la frontière terrestre. Selon l’agence de presse espagnole EFE, le colonel de la Guardia civil a fait référence aux tentatives d’entrée massive de Nord-Africains en mai 2021, lors de la crise frontalière de Sebta, et aux “attaques de plus en plus violentes de citoyens de la zone subsaharienne et du Sahel” sur le périmètre frontalier, “plus violentes en mars” de cette année.

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Antonio Sierras a également signalé que la Guardia civil avait inclus, parmi les “nouveaux défis” qu’entraînera la réouverture de la frontière entre l’Espagne et le Maroc à Melilia, la lutte contre la fraude en matière de résidence et d’enregistrement dans l’enclave espagnole, “directement liée aux soins de santé, à l’éducation, au marché du travail et à la concurrence déloyale générée dans ce domaine”.

Pour le colonel en chef, “la relation privilégiée entre la Guardia et la Gendarmerie royale marocaine” reste “un élément fondamental” qui doit être pris en compte à l’avenir, des instances qui entretiennent “une relation exemplaire en termes de fluidité, loyauté mutuelle et principe de collaboration”, tout en les remerciant pour leur “vitale collaboration” au quotidien.