Dans un message vidéo à l’occasion de la publication du 3e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le chef de l’ONU Antonio Guterres a indiqué que la réussite de cette transition exigeait de déplacer les investissements et les subventions des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, sans plus attendre.
“Le passage aux énergies renouvelables permettra de rectifier notre bouquet énergétique mondial défaillant et donnera de l’espoir aux millions de personnes qui subissent aujourd’hui les effets des changements climatiques”, a-t-il expliqué.
Dans ce cadre, Guterres a exhorté les coalitions en faveur du climat, composées de pays développés, de banques multilatérales de développement, d’institutions financières privées et de sociétés privées, à soutenir les principales économies émergentes dans ce changement.
Objectif : réduire les émissions mondiales de 45 % en 10 ans
Pour lui, il est essentiel de faire des progrès rapides dans la réduction des émissions de méthane et de traduire dans les faits les engagements pris lors de la COP21 à Paris et la COP26 à Glasgow. “Les choix que font les pays aujourd’hui se solderont par la réussite ou l’échec des efforts entrepris pour limiter le réchauffement à 1,5 degré”, a dit le SG de l’ONU.
Il a par ailleurs relevé que le présent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est une litanie de promesses climatiques non tenues, estimant qu’il s’agit d’un dossier “déshonorant, où sont énumérées les promesses vides qui, inéluctablement, nous mènent sur la voie d’un monde invivable”.
“Nous approchons à toute allure de la catastrophe climatique”, a mis en garde le haut responsable onusien, en pointant du doigt les conséquences des politiques énergétiques actuelles. “Nous sommes sur la voie d’un réchauffement climatique excédant le double de la limite de 1,5 degré arrêtée à Paris”, a-t-il prévenu, ajoutant que le monde est déjà “dangereusement” proche des points de basculement qui pourraient entraîner des effets en cascade irréversibles.
Il a insisté sur la nécessité de réduire les émissions mondiales de 45 % au cours de cette décennie pour que la limite de 1,5 degré fixée à Paris demeure un objectif réalisable.
Le SG de l’ONU a, dans ce sens, précisé que le rapport présentait, pour tous les secteurs, des options viables et financièrement saines permettant de maintenir la possibilité de limiter le réchauffement à 1,5 degré.
(avec MAP)