Le Boualem et les violences à Amsterdam

Par Réda Allali

Grosse actualité cette semaine, les amis. Zakaria Boualem est débordé, il faut s’organiser sans plus attendre. Les faits, pour commencer. La bonne ville d’Amsterdam a accueilli un club de football sioniste et ses supporters pleins de vitalité.

Ces jeunes gens ont arraché les drapeaux palestiniens des façades locales, agressé un chauffeur de taxi un peu couscoussovore et ils ont chanté à de nombreuses reprises et à pleins poumons une composition dans laquelle ils expliquent, ces doux démocrates, que –attention aux âmes sensibles – “il n’y a plus d’école à Gaza parce qu’il n’y a plus d’enfants là-bas”.

En conséquence de quoi, ils se sont pris une série de baffes par des locaux qui se sont autosaisis du dossier. Ils ont jeté des hooligans à l’eau, et réclamé d’eux qu’ils braillent “free Palestine”, sans doute pour leur apprendre les vertus de l’empathie.

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Précision importante, il n’y a eu au cours de l’opération ni mort, ni coups de couteau, ni disparus. Soyez assurés que si cela avait été le cas, on l’aurait su. Non, on parle de balayettes, de crochets, de course à pied, de natation… Ce genre de choses finalement bon enfant au regard du génocide en cours. Distribués par des gens que n’importe quel Zakaria Boualem peut identifier, dès le premier mot, comme ses compatriotes du nord : ils portent leur ADN dans chacune de leurs phrases, et ils font tous MMA en seconde langue.

Pendant plusieurs jours, sur les médias de l’Empire, les évènements d’Amsterdam ont été tronqués, les faits tordus, l’objectivité malmenée… Les remarques du Boualem sur cette affaire

Dès le lendemain, donc, les grands leaders de l’empire se sont émus de ce “pogrom”, qui évoquait “les heures les plus sombres de l’histoire” et qui s’est déroulé “à quelques mètres de la maison d’Anne Frank”, ce genre de prose… Ils ont expliqué qu’ils étaient devant un nouvel Holocauste (sans victimes), et évoqué la possible intervention de l’armée la plus morale du monde sur place, voilà le tableau. Donc, pendant plusieurs jours, sur les médias de l’Empire, l’histoire a été tronquée, les faits tordus, l’objectivité malmenée dans des proportions que seul le manque de vocabulaire me retient de définir. Voici les remarques de Zakaria Boualem sur cette affaire.

Remarque numéro 1. Le degré de soumission médiatique et politique de l’Occident à l’idéologie sioniste est devenu ridicule. Pourquoi ? En vérité, c’est un épais mystère. Il est impossible de résumer ce parti pris grotesque au seul racisme anti-Boualem, même si c’est tentant. Même une série de sextapes avec tous leurs leaders, incluant plein de pratiques honteuses, ne peut justifier un tel naufrage moral. Il faut creuser ce point, trouver une réponse satisfaisante, et si nous ne le faisons pas, l’histoire s’en chargera.

Remarque numéro 2. Le foot, encore lui, est bien la fenêtre qui permet de regarder une société. Et dans l’autre sens, c’est le canal qui offre la parole au peuple, dans son expression la plus brute. Les observateurs idiots ont semblé surpris par la masse de ressentiments accumulés par les Marocains d’Amsterdam à l’encontre des sionistes, il a fallu un match de foot pour qu’ils comprennent à quel point les cœurs étaient pleins.

Remarque numéro 3. À la vue de la masse extraordinaire de mensonges produits par la seule démocratie de la région depuis un an (avec Internet), certains amis du Boualem commencent à douter de tout ce qu’on leur a raconté, en particulier concernant une période précise et sans Internet. Ils se disent que, peut-être, on a procédé à une surévaluation du capital victimaire (cette expression puissante n’étant pas de Dieudonné mais d’un penseur sioniste). C’est peut-être malheureux, mais c’est la conséquence inévitable de la profusion de manipulations grossières à laquelle nous assistons.

C’est tout pour la semaine, et merci.

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