Un fait d’armes notable fait sortir Rachid Khayatey du lot. Après avoir lancé son cabinet d’architecture en 1987, il a conçu les premiers projets de logements sociaux pour ses clients Addoha et Holmarcom. Cette expérience, survenue au début de sa carrière, a été décisive. “Cela m’a permis de comprendre les dynamiques de l’immobilier social et de développer une vision plus large de l’urbanisme”, souligne-t-il.
L’architecte a ensuite décidé de se reconvertir, devenant à son tour promoteur immobilier afin d’introduire de nouveaux concepts, comme les résidences fermées sans séparation physique entre les villas, et des dispositifs écologiques “avant même que la notion d’efficacité énergétique” ait été vulgarisée, tient-il à préciser. Accrédité récemment architecte garant de l’environnement (RGE) en France, il considère que l’intégration de critères environnementaux dans l’immobilier est essentielle, voire inévitable. “J’ai été l’un des précurseurs dans ce domaine, en anticipant la mise en place de la réglementation thermique des constructions au Maroc”, rappelle-t-il encore.
D’où viennent cet esprit entrepreneurial et cet engouement pour l’immobilier ? “Mon défunt père m’a toujours encouragé à prendre en main mon destin. J’ai d’abord commencé par étudier l’économie. Un ami passionné d’architecture m’a fait aimer ce métier et j’ai entamé des études d’architecture à l’École de Versailles”, explique-t-il. L’immobilier s’est ensuite imposé comme un choix logique, naturel.
2030 : un tournant pour l’immobilier marocain
En tant que vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), d’autres concepts passionnent Rachid Khayatey, comme le BIM (Building Information modeling) ou les Résidences immobilières en promotion touristique (RIPT).
Ces RIPT sont des complexes résidentiels, appartements ou villas, dont les unités de logement appartiennent à un ou plusieurs copropriétaires, mais dans lesquels un pourcentage minimal d’unités de logement (de 70% minimum), est géré par une société de gestion qui assure l’homogénéité de la résidence et la permanence de son exploitation.
“Ces complexes répondent à un besoin réel de notre société”, estime Rachid Khayatey, qui croit également à l’émergence de la PropTech au Maroc, un concept englobant les entreprises qui intègrent les nouvelles technologies dans l’immobilier.
Avec l’organisation par le Maroc de la Coupe du monde de football en 2030, le secteur immobilier est en pleine transformation. Et pour Rachid Khayatey, le défi est justement de continuer à innover. Comment ? “En lançant des centres culturels thématiques qui enrichissent l’identité culturelle du Maroc.” Ces centres, conçus par le biais de concours ouverts aux jeunes talents, auront pour objectif de marier innovation, durabilité et culture.
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