(Ce article a été réalisé par Jankari Consulting pour TelQuel Impact)
Médecin de formation, Rochdi Talib, PDG du groupe Akdital, aura, avec son réseau de 22 établissements de santé, véritablement fait passer le secteur libéral des soins au Maroc à la phase industrielle. L’émergence de ce groupe a par ailleurs balayé les dernières résistances dans un secteur où ont longtemps régné les tenants de l’interdiction de l’ouverture du tour de table des cliniques privées aux investisseurs.
Diplômé de la faculté de médecine de Casablanca, Rochdi Talib est anesthésiste-réanimateur, une spécialité dite “noble” mais dont les praticiens sont souvent soumis à un rythme de travail exténuant. Le PDG du groupe Akdital est un ancien interne des hôpitaux de Paris et attaché des hôpitaux de France. Il a effectué une partie importante de sa carrière à la direction de la Clinique Socrate à Casablanca, de 1996 à 2009.
Un démarrage sur les chapeaux de roue
“Animé par la volonté d’offrir aux patients marocains des soins de haute qualité et des infrastructures comparables à celles des pays développés”, Rochdi Talib a ouvert en 2011, avec sa femme Fatima Akdim, également médecin, la Clinique Jerrada dans le quartier Oasis à Casablanca. Il y exerçait en tant qu’anesthésiste-réanimateur, tout en occupant les postes de directeur médical et de gérant. Cinq ans plus tard, en 2017, il crée Akdital Holding, une SARL dont il assure la gestion. Depuis la transformation de la société en une société anonyme, il occupe les fonctions de président-directeur général.
Le groupe Akdital est actuellement un des principaux acteurs de la santé privée dans le Royaume. Son entrée en Bourse (la valorisation a dépassé 7,97 milliards de dirhams) lui a conféré un rayonnement supplémentaire, bien au-delà des frontières nationales. Dans les capitales africaines, lorsqu’il faut évacuer des patients au Maroc, le premier choix se porte souvent sur le réseau Akdital. Dans ses 22 cliniques, le groupe propose une offre complète de soins médicaux allant de la chirurgie à l’oncologie en passant par la radiologie et la maternité.
L’effet Couverture sociale universelle (CSU)
Pour le groupe Akdital, les perspectives sont plutôt prometteuses. En effet, l’intégration de 22 millions de personnes dans l’AMO et surtout, la solvabilisation de ces nouveaux assurés, devrait stimuler la demande de soins. Selon une étude de l’agence américaine Fitch Solutions, en 2025, les dépenses globales de santé devraient atteindre près 87,5 milliards de dirhams, soit un taux de croissance annuel moyen de 5,5% sur la période 2021-2025. Et avec un taux de croissance annuel moyen de 5,2 %, elles devraient s’établir à 111,7 milliards de DH de dépenses en 2030.
Les dépenses de santé par habitant devraient atteindre en moyenne 2.273 dirhams en 2025 et 2.744 en 2030. La contribution de l’Etat, estimée à 53,8% en 2020, devrait passer à environ 56,9 % d’ici 2025, pour atteindre 49,8 milliards de dirhams. L’étude de Fitch Solutions prévoit par ailleurs un taux de croissance annuel moyen de 4 % sur cinq ans pour le secteur privé, qui devrait atteindre 37,7 milliards de dirhams en 2025.
Lire également :
Profil de Rochdi Talbi sur Linkedin
