Le data center de GSM Al Maghrib à Kenitra certifié

GSM Al Maghrib va bientôt démarrer l’exploitation de son data center basé à Kénitra Atlantic Free Zone après l’obtention de la certification dite Tier III Certified Constructed Facility. Les détails, en exclusivité, sur ce centre déployé sur 1500 m2 avec une capacité de 2,2 mégawatts pour un investissement initial de 110 MDH.

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Le Data Center de GSM Al Maghrib, à Kénitra. Crédit: Techniprojet

Un tournant dans la stratégie de développement des data centers au Maroc, hors l’axe historique de Casablanca-Marrakech. Le groupe GSM Al Maghrib, distributeur officiel de Maroc Telecom, vient de décrocher la certification dite Tier III Certified Constructed Facility pour son data center basé à Kénitra Atlantic Free Zone. Une certification qui va permettre le démarrage opérationnel et l’accueil des données de ses premiers clients.

Déployé sur une superficie de 1500 m2 avec capacité de 2,2 mégawatts, le chantier du centre de données, dont l’investissement initial est estimé à 110 millions de dirhams, a été piloté par la filiale du groupe GAM Business Solutions, déjà active depuis 2016 dans l’offre de services Device as a Service (DaaS) pour l’informatique et le Managed Print Services (MPS) pour l’impression.

Techniquement, la certification de ce data center par l’organisme de référence mondial Uptime Institute prouve qu’il a été construit conformément au modèle de certification attribué il y a presque 2 ans de cela.

Pour réussir ce ce chantier, GAM Business Solutions a fait appel au bureau d’études et d’ingénieurs conseils Techniprojet. Active dans le domaine du bâtiment, des infrastructures et de l’énergie, l’entreprise a assuré les études techniques, le suivi des travaux Tout corps d’état (TCE) et la modélisation BIM (Building Information Modeling) du centre de données, en collaboration avec le britannique Royal Haskoning.

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Passer de 12 MW à 40 d’ici 2030

Aujourd’hui, l’ensemble des pays africains disposent d’une capacité  globale de centres de données de 400 mégawatts, dont 50 % sont en Afrique du Sud. Le marché marocain, pour sa part, peut se targuer d’une capacité globale de 12 mégawatts fournis par 19 groupes certifiés Uptime Institute, dont des opérateurs télécoms, des banques, l’OCP et des fournisseurs du cloud privé et public.

A l’horizon 2030, le Maroc projette atteindre une capacité de 40 MW selon la stratégie Maroc digital 2030 lancée par l’actuelle ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour. Cette évolution de capacité sera accompagnée par la mise en place d’une politique de “cloud first” en vue d’accélérer le recours à l’externalisation dont le taux cible pour 2030 est de 70%, contre 14% actuellement.

Pour rappel, la note d’orientation de l’Agence du Développement du digital (ADD) élaborée en 2020, 15 chantiers de transformation digitale pour faire du Maroc un pôle digital, notamment celui dédié au développement des Data centers, des services cloud, des points d’accès à Internet, et ce tout en accompagnant les services publics dans la mise à niveau de leurs infrastructures digitales.

Parallèlement, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a publié un avis exhaustif et prospectif sur le cloud et la souveraineté des données sensibles et vitales.

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