Des milliers de bâtiments qui s’effondrent comme des châteaux de cartes. Des habitants ensevelis sous les gravats et les décombres. La mort, le sang, les sirènes sifflantes et beaucoup de larmes. Le monde a suivi avec émotion les images insoutenables sur les chaînes d’information : les séismes du 6 février dernier ont causé plus de 44 000 morts en Turquie. Le bilan est accablant et interpelle quant à la fragilité des constructions, la forte magnitude des secousses (7,8 sur l’échelle de Richter) ne suffisant pas à expliquer l’importance des destructions. Le pays avait pourtant renforcé ses normes parasismiques après le terrible tremblement de terre de 1999. De magnitude 7,2 à 7,6, il avait causé la mort de 20 000 personnes. Et pourtant, le 6 février, parmi les 170.000 bâtiments endommagés, la majorité ont subi un affaissement “en pancake”. Une situation qui survient lorsque les structures porteuses (murs, poteaux et poutres) cèdent et que les étages s’effondrent les uns…