Contre l’hyperinflation, des pompiers pyromanes

Par Réda Dalil

L’inflation annuelle a été pratiquement de 30% plus élevée pour les 10% les plus pauvres de la population, par rapport aux 10% les plus riches”. Ce constat, lu dans le rapport de suivi de la situation économique au Maroc, hiver 2022/2023 de la Banque Mondiale, est glaçant. En deux phrases, l’institution de Bretton Woods fournit une incarnation chiffrée au calvaire que subissent les Marocains d’extraction modeste. Le contrat social qui lie le gouvernement au peuple est simple : “Menez vos projets, dépensez vos milliards dans l’investissement, la diplomatie et le soft power, mais assurez notre subsistance, quoi qu’il en coûte”. La subsistance en question se décline en des produits de base accessibles. Fruits, légumes, viandes, pain… soit le régime alimentaire primaire du citoyen.

“Manger ou scolariser ses enfants ? Manger ou se soigner  ? Les arbitrages sont cruels”

Réda Dalil
Or, pour ce dernier, il devient de plus en plus difficile de mitonner le petit tajine quotidien. La flambée ahurissante des produits de base pour des populations dont le budget alimentaire ponctionne 50% de leurs revenus relève désormais de l’équation insoluble….

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