Hommage à Melehi, Abdellah Taïa au théatre, rap français et cinéma japonais : les sorties de la semaine

"Melehi à Loft Art Gallery 2009-2020", du 8 décembre au 18 janvier à Casablanca. Crédit: Loft Art Gallery

Toujours en famille

Cinéma. Figure de proue du cinéma japonais, le réalisateur Hirokazu Kore-eda a présenté en juin dernier au Festival de Cannes Les bonnes étoiles. S’il s’agit de son quinzième long-métrage, c’est seulement le deuxième, après La vérité (2019), à avoir été réalisé en dehors du Japon. Kore-eda y met en scène deux hommes (interprétés par les acteurs sud-coréens Song Kang-Ho et Dong-won Dang) bien décidés à éponger leurs dettes en vendant un nourrisson abandonné sur le marché noir de l’adoption. Aux côtés de la mère de l’enfant qui finit par réclamer sa part, les deux hommes se lancent dans une cavale qui vient questionner les liens du sang et de la parenté. Fidèle à ses thèmes de prédilection, Hirokazu Kore-eda donne à voir des adultes que les souvenirs — douloureux ou non — de l’enfance finissent toujours par rattraper. L’émotion atteint son comble grâce au remarquable jeu d’acteur de Sang Kang-Ho, qui lui a valu le prix de la meilleure interprétation masculine à Cannes.

Actuellement dans tous les Mégarama.

Plume et planche

Théâtre. Il y a près d’un an, l’écrivain Abdellah Taïa et la comédienne Boutaïna El Fekkak s’associaient autour d’un projet théâtral. Comme la mer, mon amour est entièrement conçu, écrit et interprété par ce binôme qui mêle arts de la scène et de la plume. Après plusieurs représentations au Théâtre Ouvert de Paris en septembre dernier, la pièce arrive désormais sur les planches marocaines, dans le cadre d’une tournée organisée par les Instituts français du Maroc entamée fin novembre, à Casablanca, Tanger, Rabat et Fès. Deux dates sont encore prévues à El Jadida et Marrakech, afin de découvrir ce dialogue déchirant et intense, naviguant autour de l’amitié, de la séparation, de la double culture et de l’immigration… Le tout sur fond de grands classiques de la musique égyptienne.

Les 10 et 13 décembre, dans les Instituts français d’El Jadida et Marrakech.

Les dernières vagues

Exposition. Deux ans après son décès, le peintre Mohamed Melehi fait l’objet d’une exposition à Loft Art Gallery. Figure centrale de l’École de Casablanca, on lui doit, entre autres, la première manifestation collective et publique d’art moderne marocain, marquant indéniablement tout un paysage artistique qui n’a de cesse de lui rendre hommage. S’inscrivant dans cette ligne commémorative, l’exposition “Melehi à Loft Art Gallery 2009-2020” revient sur une décennie de collaborations entre la galerie casablancaise et le peintre marocain, qui a abouti à un total de quatorze expositions.

Jusqu’au 18 janvier à Loft Art Gallery, Casablanca.

Rap en scène

Concert. Le rappeur franco-marocain Niro débarque à Casablanca pour un concert inédit. Avec une carrière débutée au début des années 2010, et des albums tels que Paraplégique (2012), Si je me souviens (2015) ou encore Stupéfiant (2020), il occupe aujourd’hui une place de taille dans le paysage du rap français. Dans son dernier album Sale môme, il collabore notamment avec Soolking, Tayc, Le Rat Luciano, ou encore PLK.

Le 15 décembre, au Studio des arts vivants, Casablanca.

Boule de poil

Cinéma d’animation. Personnage culte de la saga d’animation Shrek, le chat potté a eu droit en 2011 à son propre film, un véritable succès au box-office. Onze ans plus tard, les studios Pixar lui consacrent un deuxième volet, Le Chat Potté 2, la dernière quête, où ce petit félin emblématique, doublé par Antonio Banderas, inspiré à la fois de Zorro et des contes de Perrault, se lance dans une énième aventure épique.

Jusqu’au 13 décembre au Ciné Atlas, Rabat.