Si son discours du 20 août s’adressait principalement aux Marocains (du Maroc et de l’étranger), le roi Mohammed VI a néanmoins profité de ce rendez-vous annuel pour adresser un message à la communauté internationale un peu plus d’un mois avant l’examen du dossier du Sahara au Conseil de sécurité des Nations Unies.
C’était l’occasion de rappeler ce que les Marocains considèrent comme une évidence, mais qui ne l’est pas toujours pour les chancelleries étrangères : “Le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international”.
En filigrane, on veut éviter à l’avenir une crise comme celle vécue avec l’Espagne en 2021 suite à l’hospitalisation du leader du Polisario, Brahim Ghali, du côté de Saragosse. Le geste avait été peu apprécié par Rabat (c’est un euphémisme), qui avait freiné la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine migratoire.
“La relation avec le Maroc n’est pas une relation à la carte où chacun peut se servir comme bon lui semble”
“La relation avec le Maroc n’est pas une relation à la carte où chacun peut se servir comme bon lui semble. La relation avec le royaume c’est un tout qui inclut également la cause nationale”, nous confiait une source diplomatique marocaine au moment du froid entre Rabat et Madrid.
Cette donne explique le message adressé par Mohammed VI : “S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires (…) dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”.
Les États-Unis, le modèle
Le discours de Mohammed VI permet de dégager trois pistes de partenariat envisagées par le royaume. Les États-Unis sont le premier partenaire donné en exemple. Pas véritablement une surprise, au vu des efforts déployés par les États-Unis pour la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Lire la suite…