C’est un Aïd El Kébir mi-figue mi-raisin qui se profile. Tradition ancrée, la fête du mouton, outre son côté festif, est surtout synonyme de dépenses exceptionnelles. Malmenés par une succession de crises d’une rare intensité, les Marocains ont mal à leur portefeuille. Pas question néanmoins d’annuler l’achat d’une bête valant quasiment un SMIG. Objet d’une forte pression sociale, le mouton est un must. Plus il est gras et cornu, plus le profit symbolique qu’on en retire est grand. Les enfants respirent le bonheur, les voisins bouillonnent de jalousie et la…