On est vendredi. Il est 13h. Tu t’apprêtes à fermer ton ordinateur pour ne le rouvrir que lundi matin. Tu as décidé de t’autoproclamer en week-end. Il n’est que 13h, et alors ? Tu as un déjeuner en famille dans une demi-heure. Et factuellement, tu ne vois pas comment tu pourrais revenir au bureau et prétendre à une quelconque concentration ou activité cérébrale alors que tu seras en train de digérer de la semoule. Bref, tu es en week-end et tu ne ressens ni culpabilité ni remords. Tu débarques pleine d’entrain chez ta tante. La table est dressée sur la terrasse. Nappe brodée, vaisselle colorée, sangria blanche et bougainvillées en fleurs : l’été est proche. Tu adores cette période. Tu adores la douceur de cette saison où tout semble léger et joyeux. Ta famille a aussi l’air d’apprécier ces instants. Ton oncle, un verre à la main, semble parfaitement détendu, ta mère est souriante, même ton petit cousin qui passe le bac dans quelques jours n’a pas particulièrement l’air sous pression. Toi, tu ne retournes pas travailler et il n’y…