Réalisée sous la direction du professeur Ahmed Azirar, directeur de recherche au sein de l’IMIS, avec la participation de Hafsa El Bekri, enseignante-chercheure en économie internationale, et Hicham Sebti, enseignant-chercheur en management, cette étude analyse les effets des transformations digitales, écologiques et sociétales sur l’industrie automobile mondiale, accélérés à la fois par le contexte post-pandémique et la reconfiguration géopolitique à l’œuvre, indique l’IMIS dans un communiqué.
Les auteurs de ce Policy Paper proposent ainsi une grille d’analyse multidimensionnelle combinant enjeux stratégiques relatifs aux mutations post-Covid-19, à la transition écologique, à la transformation digitale et au développement inclusif, ainsi que les dimensions opérationnelles en rapport avec l’organisation de la production, le financement, la formation et les mesures d’accompagnement du secteur, relève la même source.
En rapport avec la reprise post-Covid-19, les experts de l’IMIS appellent à renforcer la résilience économique de l’industrie automobile marocaine et à repenser le positionnement du Maroc dans la nouvelle structuration régionale des chaînes de valeur.
Face au défi de compétitivité économique décarbonée, le rapport identifie les mix motorisation/énergies à privilégier par les industriels installés au Maroc pour positionner le pays en “front-runner” au niveau mondial et l’ériger ainsi en plateforme de jonction UE-Med-Afrique sur les questions énergétiques et environnementales, précise le communiqué.
Les auteurs de cette étude identifient par ailleurs une fenêtre de tir relative à la transformation digitale du secteur, notamment les opportunités d’investissement en recherche et développement que présente le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, pays considéré comme laboratoire de l’industrie automobile du futur.
En outre, les auteurs citent l’émergence du capital-investissement au Maroc comme enjeu pour cette industrie. Dans ce sillage, le rapport met en lumière la nécessité de renforcer le développement inclusif du secteur et d’accroître sa souveraineté industrielle.
(avec MAP)