Selon un communiqué du département du chef du gouvernement, le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa a tenu ce 18 janvier une réunion avec les représentants des cinq syndicats les plus représentatifs de l’enseignement.
En présence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, cette rencontre a été consacrée à la signature d’un accord entre le ministère et les syndicats. Alors que le ministère le considère comme prometteur et de grande ampleur, certains syndicats attendent encore le traitement d’autres dossiers revendicatifs en suspens depuis l’ère Amzazi.
Résolution de certains dossiers
Selon une source au sein du département de Chakib Benmoussa, cet accord, qui est l’aboutissement d’une série de réunions organisées depuis octobre entre le département de tutelle et les syndicats, comprend les six dossiers revendicatifs arrivés à maturité, et qui ont été estimés urgents par les syndicats. Il s’agit d’abord de la révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale. Celle-ci devrait baliser la voie à la création d’un statut “motivant et unifié” regroupant l’ensemble des catégories du système éducatif. Le but de cette démarche est de parvenir à un nouveau cadre d’ici un an.
Autres dossier prioritaire ayant fait l’objet d’un accord entre le ministère de l’Éducation et les syndicats, les dossiers revendicatifs liés aux cadres de l’administration éducative, aux conseillers en charge de l’orientation et de la planification pédagogique (notamment ceux qui sortent des Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation, CRMEF), des enseignants du primaire et du collège affectés hors de leur cycle, et des cadres d’enseignement titulaires de diplômes supérieurs ou de doctorat, précise un communiqué du département du chef du gouvernement.
Pour le ministère, l’accord signé aujourd’hui permet d’acter un engagement sincère, de part et d’autre, de manière à ce que le chantier de l’éducation puisse réussir.
Le dossier des enseignants des AREF bientôt résolu ?
Qu’en est-il du dossier des enseignants-cadres des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF), aussi connus sous le nom d’enseignants contractuels ? Sur ce front, le ministère a déjà tenu une réunion dans le cadre d’une commission technique avec les syndicats et cette catégorie d’enseignants afin de trouver des “solutions innovantes” pouvant répondre aux revendications de cette catégorie d’enseignants.
“Étant donné que le ministère ouvre la voie aux négociations relatives à un nouveau statut, ces négociations concerneront également cette catégorie d’enseignants”, nous précise notre source. Sur ce volet, le ministère a déjà mené plusieurs améliorations du statut actuel de ces cadres-enseignants, notamment en ce qui concerne leur retraite, les mouvements inter-régions et les titularisations.
Si l’accord signé ce mardi a été majoritairement applaudi par les syndicats, qui saluent l’initiative de Benmoussa, certains se montrent toutefois critiques envers l’accord, à l’image d’Abderrazak Drissi, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) et pourtant signataire de cet accord.
“Par rapport au cumul des problèmes et des revendications posés sur la table du dialogue depuis l’ère Amzazi, les résultats auxquels nous avons abouti aujourd’hui demeurent insuffisants. Il reste encore près de trente dossiers revendicatifs à négocier, dont ceux des professeurs agrégés, des enseignants contractuels et des enseignants du primaire et collège privés du droit à la promotion hors échelle”, affirme le syndicaliste dans un entretien téléphonique.