Harcèlement sexuel à l’université : victim blaming, la double peine

L’affaire “sexe contre bonnes notes” impliquant des professeurs de l’Université Hassan Ier de Settat a mis en lumière les failles du système judiciaire lorsqu’il s’agit de protéger les victimes. Aucune protection, des éléments intimes diffusés, et une justice qui peut rendre coupables les victimes, en les condamnant ainsi au silence. Une forme de “victim blaming” dénoncée par les militants pour les droits des femmes.

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“Une victime de viol doit ramener des preuves de blessures physiques”, dénonce Stephanie Willmann. Le consentement et la coercition ne sont pas pris en compte. Crédit: DR

Une vidéo explicite, des dizaines de pages de messages à caractère sexuel… À défaut d’avoir révélé tous ses secrets, l’affaire “Sexe contre bonnes notes”, qui implique cinq professeurs de l’Université Hassan Ier de Settat, a mis en lumière les failles d’un système judiciaire peinant à protéger les victimes. Voire à leur accorder ce statut. Alors que tous les yeux sont rivés sur le procès, le droit à la dignité des victimes semble bafoué au nom de “l’exemple”. Les étudiantes, dont les numéros, conversations privées et vidéos intimes circulent depuis le début de l’affaire, ne se sont d’ailleurs pas portées partie civile. “Il n’y a pas de protection des victimes dans ce genre d’affaires, fustige Stephanie Willmann, avocate…

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