Il y avait pas mal de convergences sur ce que nous voulons voir de la part des talibans, notamment au sujet du respect des femmes et des filles, du contreterrorisme et de la lutte contre les stupéfiants”, a-t-elle dit à des journalistes à New York.
“Je pense que personne, y compris les Chinois, n’est satisfait de la composition de ce gouvernement provisoire” formé par les nouveaux maîtres islamistes de l’Afghanistan, arrivés au pouvoir mi-août à la faveur du retrait des Etats-Unis après vingt ans de guerre, a-t-elle ajouté.
La traditionnelle rencontre des membres permanents du Conseil, en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, réunissait les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni autour du secrétaire général de l’organisation mondiale, Antonio Guterres.
Des grandes puissances unies ?
Londres, qui a organisé la réunion, avait indiqué vouloir trouver “une seule voix dans son dialogue avec les talibans”, dont le gouvernement n’est pas encore reconnu sur la scène mondiale.
Or, Moscou et Pékin s’étaient abstenus fin août lors de l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité sur les attentes de la communauté internationale à l’égard du nouveau régime de Kaboul.
Les grandes puissances veulent toutes “un Afghanistan en paix, stable, où l’aide humanitaire puisse être distribuée sans problème et sans discrimination”, a déclaré à quelques journalistes Antonio Guterres à l’issue de la réunion.
Toutes veulent “un Afghanistan où les droits des femmes et des filles soient respectés, un Afghanistan qui ne soit pas un sanctuaire pour le terrorisme, un Afghanistan dans lequel nous ayons un gouvernement inclusif représentant les différents secteurs de la population”, a-t-il précisé.
Interrogé par l’AFP avant la réunion pour savoir si une unité de positions pouvait être trouvée entre les cinq grandes puissances à l’égard des talibans, l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, a répondu : “L’unité est partout”.
L’Afghanistan au coeur des discussions
L’Afghanistan était aussi à l’ordre du jour mercredi d’une réunion virtuelle des ministres des Affaires étrangères du G20 des principaux pays riches et émergents.
Selon la responsable américaine, cette réunion “a clairement montré que la communauté internationale reste unie dans ses attentes à l’égard des talibans, pour qu’ils tiennent leurs engagements, notamment en ce qui concerne les droits des femmes et des filles en Afghanistan”.
Les talibans, en quête de reconnaissance internationale, ont demandé à pouvoir parler à l’Assemblée générale de l’ONU avant la fin de son débat général lundi soir. Mais les Etats-Unis ont fait savoir que la commission onusienne sur les accréditations, dont ils font partie, ne se réunirait pas avant le mois de novembre.