Aziz Akhannouch se désengage de sa holding familiale

Dans un communiqué publié ce 13 septembre, le chef du prochain gouvernement Aziz Akhannouch annonce avoir entamé “un processus immédiat de retrait de toute gestion au sein du holding familial”.

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Aziz Akhannouch le 8 septembre à Rabat, en attente des résultats. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Trois jours après sa nomination par le roi Mohammed VI chef de gouvernement, Aziz Akhannouch annonce dans un communiqué avoir “entamé un processus immédiat de retrait de toute gestion au sein du holding familial”.

Dès son premier mandat en tant que ministre, M. Aziz Akhannouch avait déjà suspendu toute activité professionnelle ou commerciale, notamment la participation dans les organes de direction, de gestion et d’administration des entreprises privées du groupe familial”, poursuit la même source.

Il a décidé aujourd’hui de se désengager entièrement, y compris des activités liées exclusivement à la prise de participation et gestion des valeurs mobilières. Et ce en dépit de l’absence de toute restriction légale, explique le communiqué. En effet, même si la loi le permet, M. Akhannouch a abandonné toute activité de gestion dans le privé, se consacrant entièrement aux nouvelles fonctions dont il a été investi par le Souverain.

Cadre légal insuffisant

Le communiqué fait référence à la loi organique n° 065-13 qui dispose que “les membres du gouvernement doivent, pendant la durée d’exercice de leur fonction, suspendre toute activité professionnelle ou commerciale dans le secteur privé, notamment leur participation dans les organes de direction, de gestion et d’administration des entreprises privées à but lucratif et de manière générale, de toute activité pouvant entraîner un conflit d’intérêts”. Cette loi n’interdit cependant pas aux membres du gouvernement d’avoir des participations dans des holdings.

Déjà en 2007, lorsque Aziz Akhannouch venait d’être nommé ministre de l’Agriculture dans le gouvernement El Fassi I, le patron d’Akwa avait demandé une consultation juridique au cabinet Naciri & Associés sur les incompatibilités entre ses fonctions gouvernementales et ses affaires privées. Il avait alors démissionné de toutes ses fonctions d’administrateur dans les entreprises “commerciales” du groupe Akwa.