C’était écrit. Où, quand, comment ? La partition n’était pas rédigée, mais Gabriel Malka savait qu’un jour il rentrerait au Maroc. Il a pourtant vécu quarante ans en France. Le Fassi a émigré à Nancy pour ses études de médecine, puis effectué toute sa carrière à Dijon. “Mentalement, c’était prévu”, sans qu’il y ait vraiment de plan, nous raconte ce chevalier de l’ordre du Trône.
Un drame a finalement précipité les choses : le décès de son fils, en 2011. “J’ai eu besoin de ce retour aux sources, de retrouver mes rues, mon chez-moi, tente-t-il d’expliquer. J’ai vécu mon deuil à la marocaine, les gens m’ont beaucoup entouré.” Et l’opération a plutôt fonctionné : “Ce retour m’a évité de prendre des antidépresseurs. Ma ville natale m’a guéri”, décrit le professeur de chirurgie réparatrice, aujourd’hui âgé de 78 ans.