Il pleut. À mesure que les trombes d’eau s’abattent sur Tanger, l’eau s’introduit. Tout d’abord une quantité infime. Ces pluies torrentielles, les dizaines d’employés d’AM Fashion, depuis ce sous-sol de villa transformé en usine de textile, ne les entendent pas. Le bruit des machines couvre le son des averses. Nous ne sommes pas dans un sweatshop (atelier de misère) mais presque. “En 60 secondes chrono, 29 de nos compatriotes sont privés d’avenir, d’espoir, de rêves. Et ce n’est que lorsqu’ils sont enterrés six pieds sous terre qu’ils reçoivent toute la considération qu’ils méritaient”
Lorsqu’un mécanicien de l’usine se rend compte de la catastrophe, il est déjà trop tard. En moins d’une minute, les 200 m2 occupés par Oussama, Soukaina et leurs autres collègues sont inondés. Des vies sont sauvées. Mais d’autres, beaucoup d’autres, ne le sont pas. En 60 secondes chrono, 29 de nos compatriotes sont privés d’avenir, d’espoir, de rêves. Et ce n’est que lorsqu’ils sont enterrés six pieds sous terre qu’ils reçoivent toute la considération…
article suivant