Selon l’agence Reuters, le gouvernement indien a autorisé les exportations commerciales de vaccins contre le Covid-19. Les premiers envois devraient être expédiés vendredi au Brésil et au Maroc, a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères à l’agence de presse britannique.
Selon le site d’information indien Mint, deux millions de doses de vaccins seront acheminées vers chacun des deux pays. “L’approvisionnement de ces deux pays se fera sur une base commerciale”, a déclaré une source proche du dossier. Le vol pour le Brésil devrait partir à 4 h 15 vendredi matin tandis que le second pour le Maroc partira à 8 heures, souligne la même source.
Les doses mises au point par le fabricant de médicaments britannique AstraZeneca et l’Université d’Oxford sont en cours de fabrication au Serum Institute of India, le plus grand producteur mondial de vaccins, basé à Pune en Inde, qui a reçu des commandes de pays du monde entier, rappelle Reuters.
Le gouvernement indien avait retardé l’exportation de doses jusqu’à ce qu’il lance son propre programme national de vaccination le week-end dernier. Plus tôt cette semaine, il a envoyé des doses gratuites aux pays voisins, notamment au Bhoutan, aux Maldives, au Bangladesh et au Népal.
Selon le ministre indien des Affaires étrangères Harsh Vardhan Shringla, les approvisionnements commerciaux du vaccin commenceront à partir de vendredi avec “le Brésil et le Maroc, suivis de l’Afrique du Sud et de l’Arabie saoudite”.
Le Covishield, cette version du vaccin AZD1222 développé par AstraZeneca et fabriqué en Inde, est à ce jour le premier est le seul à être avalisé au Maroc. Le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb avait accordé, le 6 janvier, une “autorisation temporaire d’utilisation d’urgence” pour ce vaccin, après examen du dossier par le comité scientifique de la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP). Cette autorisation est effective pour une durée de douze mois.
Il s’agit d’un vaccin dit “à vecteur viral”. Il prend comme support un autre virus (un adénovirus de chimpanzé), transformé et adapté pour combattre le Covid-19. Un virus “hybride” à partir d’un adénovirus “pas nocif pour l’homme”, expliquait à TelQuel l’expert en immunologie Ahmed Aziz Bousfiha, et qui, “une fois dans le sang, stimulera le système immunitaire de l’être humain pour fabriquer des anticorps contre la protéine S”.
Pour l’administrer, deux doses sont nécessaires à 28 jours d’écart. Les populations prioritaires (personnel médical, forces de l’ordre, enseignants) seront vaccinées en premier.