Hamid Bouchikhi : “Les autorités locales, épuisées, s’énervent et régressent dans l’autoritarisme”

Hamid Bouchikhi, doyen de la Solbridge international school of business en Corée du Sud et membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement
, revient sur la crise de confiance des citoyens envers l’Etat et sa gestion de la crise sanitaire.

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Hamid Bouchikhi Crédit: Magali Delporte© for the Financial Times

Le 27 mars dernier, j’écrivais ici même “il règne au Maroc une ambiance peace and love”. Nous étions au tout début de la pandémie. Les autorités centrales ont pris des mesures draconiennes dès l’enregistrement du premier cas de Covid-19. Les autorités locales ont montré une empathie inhabituelle dans la mise en œuvre du confinement. Les Marocains ont compris la logique des décisions et s’y sont pliés. Les mesures d’accompagnement économique ont permis de réduire le choc pour les familles et les entreprises. En très peu de temps, les Marocains ont éprouvé, retrouvé, un sentiment de fierté et ont communié avec leurs dirigeants. Que reste-t-il de cette ambiance six mois plus tard ? Rien ou presque.

Le gouvernement navigue à vue

Le virus s’incruste, pour ainsi dire. Les ressources matérielles et psychologiques des familles s’épuisent ainsi que le fonds de…

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