Canada : un homme armé fait plus de 16 morts, pire tuerie du pays

Le 19 avril, un homme armé a tué au moins 16 personnes, parmi lesquelles une policière, pour une raison encore inconnue, dans la nuit de samedi à dimanche en Nouvelle-Écosse (Canada).

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Barrage de police sur l'autoroute d'Enfield, en Nouvelle-Écosse, le 19 avril. Crédit: Andrew Vaughan/The Canadian Press via AP

Le Canada a connu la pire tuerie de son histoire ce dimanche 19 avril. Un homme de 51 ans, prothésiste dentaire selon les médias, a trouvé la mort lors de son arrestation à l’issue d’une vaste chasse à l’homme d’une douzaine d’heures dans toute la province de l’est du Canada, a indiqué la police.

Gabriel Wortman a circulé à bord d’une voiture semblable à celles de la police, portant au moins une partie d’un uniforme de policier. Il a semé la mort en plusieurs endroits, dans des circonstances et pour une raison encore mystérieuses qui ont choqué le pays, où les fusillades de masse sont rares.

La responsable nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale), Brenda Lucki, a indiqué à plusieurs chaînes que le bilan était d’au moins 13 morts, avant d’annoncer en milieu de soirée un nouveau bilan d’au moins 16 morts, en plus du tueur, selon la chaîne publique CBC.

Des motivations inconnues

Les motivations de Gabriel Wortman doivent encore être éclaircies par l’enquête. “Il est trop tôt pour parler de motivation”, a expliqué lors d’un point presse le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse Chris Leather, qui avait dans un premier temps fait état de “plus de 10 morts”. Plusieurs victimes “ne semblent pas avoir de lien avec le tireur”, a-t-il noté. Mais “le fait que cet individu disposait d’un uniforme et d’une voiture de police laisse certainement penser que ce n’était pas un acte spontané”.

“Un des actes violents les plus insensés de l’histoire de notre province”

Stephen McNeil, Premier ministre de Nouvelle-Écosse

La tuerie a commencé samedi 18 avril en fin de soirée dans la petite commune rurale de Portapique, une bourgade à une centaine de kilomètres de la capitale Halifax. Plusieurs victimes ont été découvertes devant et à l’intérieur d’une maison où la police a été appelée après des signalements de coups de feu. L’auteur présumé de ces meurtres avait pris la fuite à l’arrivée de la police, déclenchant une vaste chasse à l’homme d’une douzaine d’heures dans toute la province. Les habitants de la région ont été priés de rester chez eux par les autorités.

L’homme a pris la fuite à bord de plusieurs véhicules, dont l’un ressemblant à une voiture de police. Il portait en outre plusieurs éléments d’un uniforme de policier, a confirmé le porte-parole. Gabriel Wortman a été arrêté dimanche matin, dans des circonstances qui n’ont pas été précisées. “La poursuite s’est terminée ce matin lorsque le suspect a été localisé. Je peux confirmer qu’il est mort”, a indiqué M. Leather. Ce massacre, dont le bilan n’est pas définitif, est d’ores et déjà le pire que le Canada ait connu de toute son histoire.

C’est avec tristesse que j’ai appris l’acte de violence insensé qui a été perpétré en Nouvelle-Écosse et a coûté la vie de nombreuses personnes, y compris celle d’une membre de la Gendarmerie royale du Canada (GRC)”, a réagi le Premier ministre Justin Trudeau dans un communiqué. Le Premier ministre de Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, a pour sa part dénoncé “un des actes violents les plus insensés de l’histoire de notre province”, qui vit surtout de l’exploitation du bois et de la pêche, et l’une des moins peuplées du pays — qui en compte dix — avec moins d’un million d’habitants.