Les 3 milliards de dollars de la LPL tirés pour maintenir les réserves de change

Bank Al Maghrib et le ministère des Finances annoncent ce 8 avril que le Maroc a procédé au tirage des 3 milliards de dollars de la Ligne de précautions et de liquidités (LPL), octroyés par le Fonds monétaire international. Ils seront remboursables sur une période de 5 ans.

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Visite au Maroc de la directrice du FMI, Kristalina Gueorguieva, accueillie par le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, et le wali de la BAM, Abdellatif Jouahri, fin février 2020. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

Dans l’optique de répondre aux chocs externes et contribuer à l’équilibre de la balance des paiements, le Maroc a décidé d’utiliser les 3 milliards de dollars de ligne de précautions et de liquidités (LPL) octroyés en décembre 2018. C’est ce qu’annonce un communiqué conjoint de Bank Al Maghrib (BAM) et du ministère des Finances, diffusé ce 8 avril. Le document précise que la somme en question sera remboursable sur une période de cinq ans avec une grâce de trois ans.

Deux fonds pour faire face

Les deux instances expliquent que “la mobilisation de cette facilité intervient dans le cadre de l’accord au titre de la LPL conclu avec le FMI en 2012 et renouvelé pour la troisième fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l’intention de l’utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, comme ceux que nous vivons actuellement”.

En effet, de nombreux secteurs économiques pourvoyeurs de devises sont à l’arrêt depuis la crise du Covid-19, notamment le tourisme qui le subit de plein fouet. “L’idée est de décaisser sur la ligne pour renforcer les avoirs extérieurs du pays. Elle ne participera pas au financement du budget de l’État”, nous précise une source proche du dossier.

En plus des 3 milliards de dollars de la LPL, notre source explique qu’un prêt de la Banque mondiale octroyé il y a quelques mois, destiné aux catastrophes naturelles et décaissable rapidement, sera également utilisé pour lutter contre le Covid-19. “Après des discussions sur l’inclusion de la pandémie comme catastrophe naturelle, la décision a été prise de décaisser ce montant. Mais contrairement à la LPL qui rentre auprès de la banque centrale, ce prêt rentre au budget de l’État et pourrait financer les secteurs les plus impactés par la crise causée par le coronavirus”, détaille notre interlocuteur.