Les autorités locales, qui n’ont pas fait état de victimes, ont indiqué que l’incendie a été maîtrisé et qu’une enquête a été ouverte pour “élucider les circonstances” du départ du feu, selon l’agence de presse officielle MAP. Le campement illégal d’Oulad Ziane, installé devant la gare routière de Casablanca est toléré par les autorités. Il abritait depuis des années plusieurs centaines de migrants issus de pays d’Afrique subsaharienne.
C’est le plus grand et l’un des derniers camps informels du Maroc après de multiples démantèlements de camps dans le pays. “Le camp a entièrement brûlé, avec beaucoup de blessés hospitalisés”, a déclaré à l’AFP Camara Lassiné, qui se présente comme le “président de la communauté malienne” et porte-parole des autres communautés du camp. “Il y a eu une bagarre opposant une centaine de migrants pour une histoire de téléphone volé, et l’un d’eux a mis le feu et a appelé la police”, a-t-il affirmé.
Selon les autorités locales, “l’incendie s’est déclaré dans des tentes en plastique” et dans des abris de fortune faits de débris, établis par les migrants, en situation irrégulière. Caractérisé, selon un responsable associatif, par “le manque d’hygiène, les violences et les structures mafieuses”, le camp d’Oulad Ziane a connu quatre incendies l’an dernier.
Des affrontements entre migrants et habitants du quartier se sont ajoutés aux tensions internes entre communautés. “On ne sait pas si on nous laissera revenir”, s’est alarmé M. Lassiné.