La victoire des partis populistes aux dernières élections européennes confirme une tendance désormais irrépressible: la question migratoire est devenue centrale dans la grammaire politique occidentale. Et dans les prochaines années, le phénomène va s’amplifier. Une formule en particulier s’est installée dans le vocabulaire européen et nord-américain: “le grand remplacement” de Renaud Camus, cette menace diffuse incarnée par les flux migratoires qui risquent de submerger la population européenne autochtone. L’opinion “migrationniste” s’en désole. Ce serait là encore une preuve de la xénophobie essentielle du monde occidental. Accueillir des Syriens, par exemple,…