Loi-cadre sur l’enseignement : Les dessous de la réunion des leaders de la majorité

Pour résoudre le blocage persistant autour de la loi-cadre sur l’enseignement, le chef du gouvernement a convié les leaders de la majorité à une réunion, le 2 avril. Une réunion à l’issue de laquelle le PJD a campé sur sa position à savoir le rejet de l’enseignement des matières scientifiques et techniques en français.

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Image de la réunion tenue entre Saad Eddine El Othmani et les leaders de la majorité.

Le blocage pour l’approbation de la loi-cadre sur l’enseignement persiste, mais le gouvernement s’active pour trouver un consensus avec les leaders de la majorité gouvernementale. Tous ont été conviés, dans la soirée du 2 avril, à une réunion au siège de la primature avant le troisième report du vote sur le texte.

Une réunion à l’issue de laquelle le PJD a campé sur sa position à savoir le rejet de l’enseignement des matières scientifiques et techniques en français, rapporte Telquel Arabi. Néanmoins, El Othmani a suggéré, au nom du PJD, de modifier l’article 31 pour que la langue française ne soit utilisée que dans l’enseignement de certains modules des matières scientifiques et techniques.

Sa proposition a été rejetée par le président du RNI, Aziz Akhannouch, et le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar. “Pour Akhannouch et Lachgar, il s’agit surtout d’une affaire personnelle, surtout après la dernière sortie d’ Abdelilah Benkirane”, explique une source proche du dossier. Dans une vidéo publiée sur Facebook, l’ancien secrétaire général du PJD avait appelé les élus de son parti à ne pas voter en faveur de la loi-cadre sur l’enseignement. Dans cet enregistrement, l’ancien chef du gouvernement affirme qu’un vote en faveur de cette loi serait “une trahison des principes du parti” et appelle son successeur Saad Eddine El Othmani à quitter ses fonctions de chef de gouvernement en cas d’approbation du texte.

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Pour rappel, le vote de la loi-cadre sur l’enseignement a fait l’objet de trois reports tous réclamés par le PJD.