Chaque année, 600 ingénieurs quittent le Maroc », a déclaré Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique le 14 janvier lors de la séance des questions orales à la Chambre des Représentants. Le ministre issu du Mouvement populaire a souligné le caractère « universel » de ce phénomène qui découle « d’une mobilité générale des compétences entre les continents, en quête de conditions de travail et de recherches scientifiques plus appropriées ».
Le problème étant identifié, il convient maintenant de le circonscrire. « La question qui doit être posée est comment récupérer ces compétences marocaines qui excellent à l’étranger », poursuit Saïd Amzazi. Or, « le Maroc ne présente pas d’incitations permettant de séduire ces compétences en vue de les récupérer », ajoute-il, avant d’abonder « Un enseignant-chercheur marocain qui travaille en Europe, s’il décide de rentrer dans son pays, il doit recommencer aux premiers échelons administratifs, en tant que professeur-assistant. Ceci n’est pas acceptable, et doit être changé ».
La solution consiste donc à « créer de nouvelles formules de recrutement à même de garantir à ces compétences, désirant intégrer les universités et instituts de formation marocains, l’intégration dans des échelles plus adaptées à leur niveau de compétences et années d’expérience », conclut le ministre.