Mustapha Ramid répond aux accusations de falsification

L'avocat Al Habib Hajji accuse l’ancien ministre de la Justice d'avoir falsifié les déclarations de Haddioui El Khammar, le témoin à l'origine de la réouverture du dossier Benaïssa Aït El Jid.

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Abdelali Hamieddine en compagnie 
d'El Mostafa Ramid. Crédit: Rachid Tniouni

Après le renvoi au 12 février du procès pour complicité de meurtre de l’élu PJD Abdelali Hamieddine, les avocats des deux parties se livrent une véritable bataille sur le plan médiatique. Pour rappel le PJD, qui affiché publiquement sont soutien à son militant, a publié mardi un communiqué relevant des contradictions dans les dépositions de Haddioui El Khammar, dont le nouveau témoignage a relancé l’affaire 25 ans après les verdicts.

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« En 2012, vous savez qui contrôlait le Parquet général et comment il influençait ses subordonnés de manière flagrante», assénait le même jour Al Habib Hajji, avocat de l’accusation. Une allusion à peine voilée à la période où Mustapha Ramid présidait aux destinées du ministère de la Justice (2012-2017).

Mustapha Ramid n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme dénonce une «insulte flagrante (…) insinuant que les déclarations du dénommé Haddioui El Khammar ont été falsifiées».

Souhaitant prouver le «mensonge» de l’avocat Al Habib Hajji, le département de Ramid précise dans le communiqué que les déclarations de Haddioui El Khammar devant la police judiciaire «incluaient un procès verbal de l’audience, daté du 16 novembre 2011, sur les instructions du Parquet général le 3 novembre 2011». Le texte précise que tout cela survient deux mois avant la nomination du gouvernement, le 3 janvier 2012, et donc de l’arrivée de Ramid à la tête du ministère de la Justice.