Mohand Laenser serait maintenu à la direction du Mouvement populaire jusqu’en 2022, date des prochaines élections législatives. C’est l’option qui semble prendre aujourd’hui le dessus dans les rangs du MP et qui est soutenue par des membres dirigeants comme Halima Assali et Mohamed Ouzzine, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et lui-même prétendant au poste de secrétaire général.
« Les harakis peinent à trouver une alternative à Mohand Laenser », affirment les sources de TelQuel Arabi.
« Depuis plusieurs mois, un débat traverse le parti concernant l’amendement de l’article 50 des statuts de cette formation pour que la condition d’un mandat plein à la direction soit écartée pour les candidats au poste de SG. Mais, cet amendement devient de plus en plus improbable », soulignent les mêmes sources pour expliquer que l’éventualité de l’élection de Mohamed Hassad devient de plus en plus compliquée.
En effet, l’ancien ministre de l’Intérieur avait rejoint le Bureau politique du MP ès-qualité et ne justifie pas d’un mandat plein à la direction.
Son assiduité aux réunions de la direction et aux travaux de la commission préparatoire du prochain congrès aurait été vaine, affirment les mêmes sources.
Un « stage » pour Ouzzine ?
Mohamed Ouzzine, qui était dans la course à la direction aux côtés de Mohamed Moubdie, autre ex-ministre haraki, voit lui aussi ses chances de se hisser à la direction se réduire « malgré les efforts de Halima Assali, son principal soutien ». De ce fait, expliquent nos sources, la solution qui fait aujourd’hui le consensus au sein des harakis est de lui créer un nouveau poste sur mesure : secrétaire général-adjoint, en attendant le quatrième congrès, où il pourrait sérieusement prétendre au poste de SG.
Mais, reste un autre obstacle pour reconduire Mohand Laenser : les statuts du parti limitent à deux le nombre de mandats maximum pour le SG. « Mohand Laenser n’a en fait rempli qu’un seul mandat puisque, depuis la création du MP, en 1986 et jusqu’en 1994, le parti était géré par une direction collégiale », expliquent des sources à la direction de la Haraka.
A défaut d’un nouveau mandat pour Laenser, il pourrait être question justement d’un retour à la direction collégiale. Mais, avant cela, « les harakis doivent admettre qu’ils vivent une situation exceptionnelle et qu’ils ont une véritable crise de leadership », concluent les mêmes interlocuteurs. Le 3e congrès du MP est prévu à la fin 2018. Le parti est membre de la coalition du gouvernement El Othmani avec deux ministres et trois secrétaires d’Etat.
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